Attaque chimique à Douma : pour Assad, ces accusations sont « une farce »

Le président syrien a réfuté jeudi les accusations d'attaque chimique, en avril dernier, par son régime sur la poche rebelle de Douma.

Source AFP

Damas avait déjà réfuté le recours des armes chimiques par le régime syrien à Douma via la voix de Sergueï Lavrov, en avril dernier.

Damas avait déjà réfuté le recours des armes chimiques par le régime syrien à Douma via la voix de Sergueï Lavrov, en avril dernier.

© Sputnik/AFP

Temps de lecture : 2 min

Bachar el-Assad veut rétablir sa vérité. Celle concernant les accusations d'une attaque chimique qu'aurait menée le régime syrien à Douma, bastion rebelle, en avril dernier. Dans une interview publiée jeudi par le quotidien grec Kathimerini, le président syrien affirme que les accusations visant son régime « sont une farce, une pièce de théâtre, très basique, juste pour attaquer l'armée syrienne » et « remonter le moral des terroristes », comme le président Assad nomme généralement les rebelles qui combattent son régime.

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En effet, soutient-il, « les États-Unis, la France, le Royaume-Uni et leurs alliés qui veulent déstabiliser la Syrie ont perdu une de leurs cartes maîtresses » quand les rebelles ont perdu la bataille à la mi-avril. Il réaffirme que son pays « n'a plus d'arsenal chimique » depuis 2013 et estime que si une attaque chimique avait eu lieu dans cette zone, « il aurait dû y avoir des centaines, voire des milliers de victimes » et non « 45 » comme rapporté par les secouristes. Il dit ne pas voir non plus pourquoi le régime n'aurait utilisé des armes chimiques qu'« à la fin de la bataille ».

Des vidéos qui ne sont pas crédibles, selon Assad

Il qualifie des vidéos tournées sur place par les secouristes de « fake », soulignant que l'attaque supposée n'a paru « tuer que des enfants et des femmes », tandis que « les médecins et les infirmiers, confrontés à une atmosphère chimique sans vêtements protecteurs, sont sains et saufs », et que les victimes paraissent « se rétablir juste en [se] lavant avec de l'eau ». Les vidéos ont été tournées par les Casques blancs, relève-t-il, des sauveteurs bénévoles « financés par le Foreign Office britannique ».

Bachar el-Assad assure « ne pas avoir d'indications sur ce qui s'est passé » réellement ce jour-là à Douma, ville située dans l'ex-enclave rebelle de la Ghouta orientale, à l'est de Damas, évoquant la possibilité d'une attaque chimique délibérée des rebelles, ou d'une explosion, « ou qu'il n'y ait eu aucune attaque du tout ». Des experts de l'Organisation pour l'interdiction des armes chimiques (OIAC) se sont rendus en Syrie le 14 avril, sept jours après l'attaque chimique présumée, mais n'ont pu gagner Douma qu'une semaine plus tard, officiellement pour des raisons de sécurité. L'OIAC a annoncé vendredi que ses experts avaient terminé les prélèvements, dont l'analyse devrait prendre « au moins trois à quatre semaines ». Ils comptent s'appuyer notamment sur l'exhumation de certaines victimes.

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Commentaires (6)

  • logiques

    Et pas de celui des autres...
    Que dirait on si la Russie s’occupait de bombarder nos villes en cas de désordres en France suite à des mouvements de rues consécutifs à des casseurs.

  • Illitch

    Des terroristes islamistes que l'ont nomment "rebelles", un ton cynique sur les commentaires du président al-Assad... Depuis 2011, l'AFP n'a guère changé et reste dans sa ligne éditoriale de soutien aux islamistes. L'AFP demeure autiste et c'est dommage... Dommage aussi que Le Point relaie naïvement ces mensonges.

  • nominoe

    Les Occidentaux ont perdu la guerre de l'influence en Syrie en pariant sur le mauvais cheval à savoir les islamistes dAl Quaeda. Les témoins casques blancs sont des islamistes reconvertis en humanitaires donc tout ce qui sort d'eux est vérolé. Les preuves n'existent pas comme pour les armes de destruction massive. Plus personne ne croit aux dires de l'occident. Quel gâchis!.