Grégoire Bouillier : "Dire que l'amour rend aveugle est archi-faux, on n'est jamais autant lucide que lorsqu'on est amoureux"

Portrait de Grégoire Bouillier lors de la remise du Prix Décembre 2017 ©AFP - MOLLONA / LEEMAGE
Portrait de Grégoire Bouillier lors de la remise du Prix Décembre 2017 ©AFP - MOLLONA / LEEMAGE
Portrait de Grégoire Bouillier lors de la remise du Prix Décembre 2017 ©AFP - MOLLONA / LEEMAGE
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L’écrivain publie "Le Dossier M", Livre 2, aux éditions Flammarion ; une œuvre autobiographique, imposante, foisonnante, dont le Livre 1, avait été publié en septembre 2017. Le Dossier M est l'histoire d’un amour.

Avec

« J’appelle pur moment de littérature ce qui excède le récit, le genre littéraire et même le sujet du livre – ce que les journalistes appellent le sujet d’un livre parce qu’ils ne savent pas de quoi parle un livre, ils n’en ont pas la moindre idée, ils se disent que le sujet de Lolita est la pédophilie parce que la pédophilie est un sujet de société et ainsi transforment-ils le sujet d’un livre en sujet de société faute d’avoir assez d’imagination et, par parenthèse, concernant le Dossier M, si on te demande son sujet, botte en touche. Fais le gogol. Balance-toi d’avant en arrière en te grattant la tête et en poussant des petits cris de singe, oui, débrouille-toi comme tu veux, mais soutiens mordicus que tu ne sais absolument pas quel est le sujet de ce que j’écris. »

Ce sont les mots de Grégoire Bouillier, ils proposent une non-définition de son monstre littéraire de plus de 1700 pages qui est publié sous le titre Le Dossier M, en deux livres aux éditions Flammarion

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Le fait d’écrire en se disant « j’écris un roman » vous assigne à un lieu d’écriture. A partir du moment où je me dis que je ne sais pas ce que ça sera, j’invente ma propre forme d’écriture. Au bout d’un moment, la forme est devenue celle du dossier. J'ai pris conscience que quand j'écrivais quelque chose, c'était comme des pièces que j'ajoutais au dossier. C’est le mot « dossier » qui m’a affilié à un lieu d’écriture.

J'ai vraiment un culte de l'événement. Celui qui fait effraction dans la réalité des choses. La réalité, au sens "ce qui a lieu", n'arrête pas de déjouer nos représentations. Le coup de boule de Zidane est quelque chose qui a été hallucinant. Et si un auteur ou metteur en scène l’avait imaginé, ça aurait été ridicule. Ça n’aurait eu aucune valeur si ça avait été imaginé.

Pour compléter les 1 700 pages, quelques bonus sont à retrouver à cette adresse : http://ledossierm.fr

L'Atelier fiction
58 min

Programmation musicale

  • Concert de Miles Davis au Châtelet le 3 mai 1982
  • Homa, Taste of old times

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