Son film à Cannes, son style, ses prix… tout savoir sur Jean-Luc Godard, en compétition avec “Le Livre d'image”

Avec 22 sélections à Cannes, on ne présente plus le réalisateur du “Mépris”. Pourtant, on ne sait presque rien de son dernier long métrage, “une histoire en cinq chapitres comme les cinq doigts de la main”. On se risque à lancer quelques pistes : un collage d’archives ? Un film sur le monde arabe en 2017 ? Sur les Palestiniens ?

Par Jacques Morice

Publié le 11 mai 2018 à 16h00

Mis à jour le 08 décembre 2020 à 01h24

Nom : Jean-Luc Godard
Age : 87 ans
Nationalités : Suisse et Française
Nombre de sélections à Cannes : 22 ! Si l’on compte de multiples invitations Hors compétition et ses sélections à la Quinzaine des réalisateurs. Les dernières en date :
Film socialisme (2010) - Un Certain Regard
Adieu au langage (2014) – Compétition

Toute sa filmographie

Son millésime 2018

Le Livre d'image

Le Livre d'image

© Wild Bunch Distribution

Comme à son habitude, l’ermite de Rolle laisse quelques lignes sybillines, étrangères à toute idée de « pitch » conforme, pour Le Livre d’image. « Rien que le silence, rien qu’un chant révolutionnaire, une histoire en cinq chapitres comme les cinq doigts de la main. » Il se pourrait que le film traite surtout du monde arabe en 2017, des Palestiniens peut-être. A vue de nez, il est sans acteur et tient davantage du collage d’archives, à la manière de son montage monumental Histoire(s) du cinéma.

Son style cinématographique

Morcelé, fragmentaire, plastique, moderne, mais plein à ras bord de références classiques. Truffé de citations, de dialogues et de musiques qui se chevauchent. Même à ses débuts, il ne racontait pas vraiment une histoire mais des histoires possibles – A bout de souffle (1960) regorgeait déjà d’effets de rupture, de faux raccords. Son cinéma est à rapprocher d’un collage, dadaïste ou pop.

Ses idoles

Du temps où il était critique aux Cahiers du cinéma, dans les années 1950, elles se nommaient Murnau, Alfred Hitchcock, Howard Hawks, Roberto Rossellini.

Sa plus grande réussite

 

  © Festival de Cannes

Cela dépend des heures de la journée, de l’humeur, de l’âge. Le Mépris est celui qui est le plus adulé. Mais on lui préfère Pierrot le fou, à l’honneur cette année sur l’affiche du festival de Cannes.

Il lui est reproché

A peu près tout. D’être rasoir, de radoter, de soliloquer, de faire du cinéma pour personne. La majorité l’ignore maintenant, tandis qu’une minorité (extrême) continue de le suivre.

Il a déclaré un jour

“Avec l’âge (…) je reviens en arrière, le cinéma m’aide à ressusciter des choses auxquelles on ne pense plus, mais je vais de l’avant. J’adopte un regard historique, et cela me préserve de la nostalgie… Au moment de la Nouvelle Vague, quand on a commencé à faire des films, on était dans du présent immédiat. Mais on avait été éduqués dans du passé, vu au présent, à la Cinémathèque. Il ne nous venait pas à l’idée que Nosferatu était un film ancien.”

(en 2001 à Télérama).

Ses prix

Prix du jury avec Adieu au langage, ex-æxquo avec Mommy de Xavier Dolan, en 2014.
Sur le même thème

Cher lecteur, chère lectrice, Nous travaillons sur une nouvelle interface de commentaires afin de vous offrir le plus grand confort pour dialoguer. Merci de votre patience.

Le magazine en format numérique

Lire le magazine

Les plus lus