Des poubelles flottantes et des radeaux fleuris pour nettoyer les canaux de Paris

Deux dispositifs vont être testés en 2018 par la mairie de Paris afin de nettoyer ces cours d’eau pollués.

 C’est non loin des bassins de baignade de La Villette que les poubelles flottantes seront installées dès le mois de juin.
C’est non loin des bassins de baignade de La Villette que les poubelles flottantes seront installées dès le mois de juin. LP/Jean Nicholas Guillo

    Comment faire pour rendre un peu de leur propreté aux canaux de Paris ? Deux initiatives novatrices et écologiques vont bientôt être testées par la mairie de Paris.

    Pour la première fois, des poubelles flottantes vont être installées cet été à hauteur du service des canaux de la ville, près de la Cité des Sciences (XIXe), mais aussi aux abords du port de plaisance du bassin de la Villette.

    « Seabin », c'est le nom de la petite machine, vient tout droit de l'imagination de deux surfeurs australiens. Le dispositif immergé est équipé d'une pompe qui crée un courant. Les déchets flottants à la surface de l'eau sont ainsi attirés vers les récipients. Six poubelles flottantes seront installées dès la mi-juin à l'ouverture des bassins de baignade. L'autre ne sera immergée que dans le courant du mois d'août puisque la ville veut essayer de la faire marcher à l'énergie solaire.

    « Les poubelles seront disposées non loin des recoins où les déchets flottants sont difficilement accessibles par les bateaux nettoyeurs et des services de propreté », explique-t-on au cabinet de Célia Blauel, adjointe (EELV) chargée de l'environnement et du développement durable.

    Des radeaux végétalisés de 2 m

    Tout aussi écologiques, des radeaux végétalisés de 2 m de long flotteront sur le canal Saint-Martin d'ici à la fin de l'année. Ces jolies embarcations plantées d'iris, de menthe poivrée et d'autres espèces, assureront un filtrage de l'eau et contribueront à recréer un écosystème.

    « Les racines des plantes offriront un habitat pour les poissons et les tiges en surface abriteront également les oiseaux et insectes », détaille Katarina Dear, une Parisienne passionnée d'environnement depuis son plus jeune âge. Ce projet sera financé à hauteur 20 000 € dans le cadre du dernier budget participatif 2017.