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« C'est le meilleur cognitiviste que je connaisse et, au niveau mondial, c'est sans doute l'un des plus influents. » Certes, cette affirmation est biaisée, de l'aveu même de celle qui l'énonce : « Je suis sa femme, je l'aime », reconnaît Ghislaine Dehaene-Lambertz en éclatant de rire. Elle est pourtant corroborée par le célèbre neurobiologiste Jean-Pierre Changeux – « C'est une autorité mondiale dans son domaine » – ou par Johannes Ziegler, directeur du laboratoire en sciences cognitives de l'université Aix-Marseille – « Dehaene, c'est le meilleur spécialiste au monde. »
Professeur au Collège de France, membre de l'Académie des sciences, un CV long comme l'annuaire, Stanislas Dehaene dirige depuis 2008 le laboratoire d'imagerie cérébrale NeuroSpin-CEA, sur le plateau de S...
La France a un enseignement différencié selon les secteurs et les finalités, c'est ce que j'ai vécu par mes formations et mon expérience, plus tard d'enseignant dans le public et le privé.
nous avons deux besoins simultanés : le besoin d'avoir des compétences réelles et pointues dans certains domaines concurrentiels et un besoin, au contraire, de personnes malléables et manipulables, aux compétences forcement limitées, à des fins politiques.
c'est cette problématique qu'il faut resoudre, et c'est en fait un vieux débat dont les racines sont celui des physiocrates et des anti-physiocrates.
il n'y a que ceux qui croient que "l'Allemagne paiera" dans la pérennité de notre situation qui font le choix actuel.
Là ou un QI de 90 était suffisant, aujourd'hui ce quotient est à la frontière entre l'intelligence moyenne et la déficience. Si des études récentes ont montré que le niveau moyen du QI des français a baissé, ce n'est pas parce qu'ils sont déficients structurellement, mais parce qu'ils ont des activités qui sollicitent moins leurs cerveaux.
Quand aux savoirs qui préparent à un travail, c'est une affaire de contenu à enseigner, de choix de méthode et de moyens pour le faire mais aussi de l'environnement économique. C'est la responsabilité du gouvernement sans oublier l'implication des parents.
Bien cordialement.
Je crois que nous pensons la même chose au fond, mais dites différemment. Votre message aborde plusieurs problèmes à la fois :
-L'exigence : ce n'est pas toujours une question de négligence de la part des enseignants même si cela existe parfois. Nous sommes passés par différentes approches pédagogiques dont la fameuse « c'est l'élève qui construit ses savoirs ». Ensuite, les problèmes diffèrent d'un établissement à l'autre. Il y a des structures où il n'y a aucun problème significatif et d'autres où certains enseignants se forment à la reconnaissance des émotions et la gestion des conflits. L'exigence nécessite aussi l'implication des parents.
Mr Dehaene ne propose pas un contenu à enseigner aux enfants. Il explique les mécanismes et les circuits par lesquels transitent les informations. Quand ça bloque, pourquoi ? Comment s'en sortir ?
Quels sont les facteurs ou les conditions nécessaires pour le développement cérébral de l'enfant sans stress ni épuisement de ce dernier. Cette compréhension est nécessaire à ceux qui ont la charge des enfants : parents, enseignants, éducateurs... Mais on peut aussi expliquer à l'enfant comment il raisonne. Quant il résout un problème on peut lui demander comment il a fait pour trouver le résultat. Au début, c'est difficile de l'exprimer, mais la pensée se structure avec le temps.
Quand je parle de spécialisations ou d'études pointues, il ne s'agit pas forcément d'HEC ou Saint Syr. Un employé de bureau remplissait, autrefois, les formulaires à la main. L'informatique est passé par là, il lui faudra un nouvel apprentissage et une nouvelle logique.
Un plombier n'est plus quelqu'un qui soude des tuyaux, il y a les normes de sécurités, les normes environnementales, le choix de matériaux, l'esthétique...
(suite)