
VIE DE BUREAU - Près de neuf demandeurs d'emploi sur 10 (88%) se disent prêts à suivre une formation pour un métier qui peine à recruter, tout en affichant une préférence pour le secteur des services, selon un sondage Opinionway pour l'Afpa publié mercredi.
La majorité des demandeurs d'emploi "aimerait" plutôt travailler dans le secteur des services aux entreprises (62%), de l'énergie renouvelable et de l'écoconstruction (63%) ou encore du commerce et de la distribution (59%).
A l'opposé, 39% seulement aimeraient être employés dans l'hôtellerie-restauration et le tourisme et un quart (24%) dans le bâtiment, deux secteurs qui peinent à susciter des vocations et figurent en bonne place dans le "plan de formations prioritaires" lancé par le gouvernement afin d'orienter 130.000 chômeurs vers des emplois dits vacants.
Un demandeur d'emploi sur deux est prêt à accepter une offre dans son département, 28% dans sa région, 22% dans toute la France. Près d'un sur trois (28%) refuserait une offre en dehors de son agglomération. Côté employeurs, un chef d'entreprise sur quatre déclare qu'il existe un ou plusieurs emplois dans son entreprise pour lequel il ne trouve pas de collaborateurs. Plus de la moitié d'entre eux car ils ne trouvent pas les bonnes compétences.
Globalement, 96% des demandeurs d'emploi jugent la formation professionnelle, dont la réforme vient d'être votée par le Parlement, importante pour leur permettre de retrouver un emploi. De leur côté, 80% des salariés la décrivent comme importante pour leur maintien dans l'emploi.
L'immense majorité des actifs (91%) estiment que, dans les années à venir, de plus en plus de personnes exerceront plusieurs métiers différents au cours de leur vie professionnelle.
Enquête réalisée au mois de février en ligne (pour les actifs) et par téléphone (pour les chefs d'entreprise) auprès d'un échantillon représentatif de 5.008 actifs français (salariés du privé, du public et demandeurs d'emploi) et 508 dirigeants d'entreprise. La représentativité de l'échantillon a été assurée par un redressement sur les variables âge, sexe, statut, région et situation professionnelle pour les actifs, taille d'entreprise, secteur, régions pour les chefs d'entreprise.