Espèces menacées : "En 50 ans, 70 % des populations de grands singes ont disparu"

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Espèces menacées : "En 50 ans, 70 % des populations de grands singes ont disparu"

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Orang-outan au zoo du Jardin des Plantes à Paris
Orang-outan au zoo du Jardin des Plantes à Paris
© AFP - Manuel Cohen

C'est aujourd'hui la journée mondiale des espèces menacées. Selon l'UICN l'union internationale de la conservation sur la nature, aujourd'hui 20 000 espèces animales et végétales sont en danger de disparition imminente chaque année. Sabrina Krief, primatologue au Museum d'Histoire Naturelle, s'en alarme.

Elle a récemment lancé un appel au gouvernement pour agir sur le sort des grands singes, nos proches cousins, qui font partie des espèces menacées emblématiques. La France a un rôle important à jouer dans la conservation de nombreuses espèces menacées, elle fait partie du Top 10 des pays où il y en a le plus (en particulier par son grand territoire maritime).

► Sabrina Krief : "Un des leviers principaux est de faire simplement respecter les lois sur la chasse et le commerce des grands singes"

1 min

"Il est urgent d'agir"

"En 50 ans, 70 % des populations de grands singes ont disparu, et il est urgent d'agir", explique la primatologue. "Les causes principales du déclin des grands singes sont la déforestation, donc la perte de leur habitat (causé principalement par l'agriculture et l'exploitation des ressources de la forêt), le braconnage et les maladies."

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D'où son appel à tout faire pour inverser cette tendance. "Un des leviers principaux est bien sûr de faire respecter les lois sur le fait que la chasse et le commerce des grands singes sont interdits. D'un point de vue économique, il faut faire en sorte aussi que soient plantées, autour des zones où vivent les grands singes, des cultures respectueuses de l'environnement et qui ne détruisent pas les forêts, leurs habitats. _La plupart de ces grands singes vivent en-dehors des aires protégées officielles__."_

"Une des mesures pourrait aussi être d'accroître les zones de protection", ajoute-t-elle. "Mais ça prend du temps. En attendant, _il est important de donner des priorités et de faire en sorte que ces habitats soient protégés__, même s'ils ne sont pas officiellement décrits comme étant des parcs nationaux ou des réserves."_

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