La RATP veut se doter d'une offre de flotte de véhicules autonomes. Voici comment !

Marie-Claude Dupuis, directrice stratégie innovation et développement de la RATP, est revenue mardi 15 mai 2018, en amont du salon Viva Technology, sur la stratégie du transporteur public en matière de véhicules autonomes.

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La RATP veut se doter d'une offre de flotte de véhicules autonomes. Voici comment !
Sur le site du CEA à Saclay, la RATP a testé deux navettes autonomes EasyMile en milieu mixte.

En amont de Viva Technology 2018, qui se tient à Paris du 24 au 26 mai, la RATP rappelle son ambition de devenir l'un des leaders mondiaux de la mobilité connectée. Ambition qui ne peut se réaliser que si le groupe parvient à se doter d'une offre véhicules autonomes, ces derniers permettant de lutter contre la congestion dans les villes et de développer une offre de transport porte à porte.


La RATP se dit agnostique

Afin d'aiguiser son savoir-faire, la RATP multiplie les expérimentations. Ce sont déjà plus de 50 000 personnes qui ont été transportées dans des véhicules autonomes utilisés par la RATP à travers cinq projets. Les navettes des Français Navya et EasyMile, notamment, sont indifféremment utilisées par le transporteur qui se clame "agnostique" et "ne souhaite pas prendre de participation dans des constructeurs de véhicules autonomes", explique Marie-Claude Dupuis, directrice stratégie innovation et développement du Groupe.


"On veut pouvoir opérer tous les types de véhicules au sein d'une même flotte", ajoute-t-elle. Et pour y parvenir, le transporteur souhaite pérenniser et développer son expérimentation menée à Vincennes (94). Deux navettes EasyMile circulent sur une voie dédiée d'1,4 kilomètre afin de relier le métro et le bois de Vincennes. Le transporteur veut aller plus loin en "y ajoutant une navette Navya d'ici la fin de l'année", annonce Marie-Claude Dupuis.


Assurer l'interopérabilité entre les constructeurs

"Une première mondiale", ajoute Marie-Claude Dupuis en faisant référence au fait de superviser et faire circuler des navettes provenant de constructeurs différents sur une même voie au même moment. Le but de la RATP étant de piloter une flotte de véhicules autonomes, provenant de constructeurs différents…


Le transporteur public veut développer "un système de supervision  d'une flotte qui permet de communiquer avec les différents véhicules", explique Marie-Claude Dupuis. Pour y parvenir, la RATP mène des expériences et discute avec les différents acteurs dont la start-up BestMile. Cette dernière propose justement une plate-forme de gestion et d'optimisation des flottes de véhicules.

 

Des expérimentations en "milieu mixte" ?

La RATP a aussi répondu à un appel d'offres de l'Ademe effectué afin de répondre au plan stratégique du gouvernement sur le développement du véhicule autonome présenté lundi 14 mai 2018. Le transporteur a déposé trois demandes d'expérimentations visant le niveau 4 d'autonomie dans des cas d'usage différents. La première concerne une expérimentation menée au bois de Boulogne.

Dans la Seine-et-Marne, la RATP propose une expérimentation dans le milieu péri-urbain en reliant le pôle universitaire et d'activité au Grand Paris. Le troisième test proposé se place en milieu semi-rural puisqu'il concerne Saint-Rémy-lès-Chevreuse (78) où la RATP veut développer un service dernier kilomètre permettant aux personnes dans les environs de rejoindre la gare. "Les annonces du gouvernement [dans le cadre de son plan stratégique sur le développement du véhicule autonome] sont donc importantes puisqu'elles ouvrent la voie à des expérimentations sur des trajets mixtes où les véhicules autonomes côtoient des véhicules classiques", explique Marie-Claude Dupuis. Mixité déjà testée par la RATP sur le site privé du CEA à Saclay.

 

La RATP garde un œil sur les taxis-volants

La RATP souhaite donc "maîtriser petit à petit l'ensemble des technologies", conclut Marie-Claude Dupuis. Et le transporteur public va jusqu'à s'intéresser aux taxis-volants… Le modèle proposé par la start-up Eva sera donc visible à son stand à Viva Technology. Même si cette technologie est encore très loin d'être commercialisée, le transporteur français ne souhaite pas rester sur la touche et pense même pouvoir apporter son savoir-faire à des start-up comme Eva.
 

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