Landes : Bercy réclame près de 400 000 euros à des parents d'élèves

Des parents d'élèves ont été reconnus coupables de diffamation à l'encontre d'un enseignant qu'ils avaient accusé de violences physiques, explique France Bleu.

Par 6Medias

Un professeur de sport avait été mis en arrêt maladie après les accusations portées par les parents d'élèves.

Un professeur de sport avait été mis en arrêt maladie après les accusations portées par les parents d'élèves.

© ONLY FRANCE

Temps de lecture : 2 min

Bercy veut être remboursé. Le ministère de l'Économie demande 397 000 euros à des parents d'élèves de Biscarrosse (Landes) condamnés pour diffamation à l'encontre d'un professeur d'éducation physique et sportive (EPS). Comme le rappelle France Bleu, les faits ont débuté en février 2013, lorsque 36 parents d'élèves scolarisés au collège de Biscarrosse ont accusé un professeur d'EPS d'humiliations, de brimades et de violences physiques envers des collégiens. Ils ont dénoncé ses méthodes dans une lettre envoyée au ministère de l'Éducation nationale. Très affecté, l'homme s'est alors retrouvé en arrêt maladie.

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Le parquet de Mont-de-Marsan a classé sans suite la plainte de ces parents, mais l'enseignant n'a pas voulu en rester là. Poursuivis pour diffamation, 31 d'entre eux ont été reconnus coupables de dénonciation calomnieuse en avril 2016 par le tribunal correctionnel de Mont-de-Marsan. 21 des parents condamnés ont alors fait appel de la décision devant la cour d'appel de Pau, qui a confirmé le jugement du tribunal montois en juillet 2017. Cinq ans après leur lettre, ces parents vont donc devoir verser une somme à l'enseignant mais aussi à l'État. Les 397 000 euros que réclame ce dernier correspondent aux indemnités qu'il a lui-même versées au professeur pendant ses trois ans d'arrêt maladie : salaires et cotisations patronales.

« Détruit psychologiquement »

L'arrêt maladie de l'enseignant est une conséquence directe des accusations des parents, explique le rapport d'un expert pyschiatrique cité par France Bleu : « L'arrêt maladie est exclusivement consécutif aux faits de dénonciations calomnieuses dont a été victime ce professeur. » « Cet homme proche de la retraite a été détruit psychologiquement. Il s'est retrouvé isolé socialement, a dû faire face à une violence inouïe, avec l'impossibilité de travailler. Ces parents n'ont pas pris la mesure de ce qu'ils faisaient », a expliqué à France Bleu l'avocate du professeur d'EPS. La justice se prononcera dans les prochaines semaines sur la somme exacte que ces parents devront verser à l'enseignant et à l'État.

Lire aussi - Coignard - Les fausses indignations de l'Éducation nationale

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Commentaires (14)

  • Suissande

    Cela apprendra à tous ce que ça fait de calmonier.
    J'aimerais aussi les Zadistes, les étudiants bloqueurs d'universités et d'examens et casseurs, ... Soient aussi condamnés pour le mal qu'ils font.
    C'est trop facile d'agir en toute impunité.

  • malherbe14

    Ça calme n’est ce pas ?

  • Murakami

    Que les actes de Cahuzac apparemment...