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Nicolas de Staël : « La nature trouve son écho dans l’événement de la couleur »

portfolio A Aix-en-Provence, une exposition témoigne d’une période riche et féconde dans l’œuvre et la vie de cet artiste français d’origine russe.

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Publié le 15 mai 2018 à 12h15, modifié le 15 mai 2018 à 12h15
  • « En arrivant dans son atelier de Lagnes, en juillet 1953, le peintre traduit une atmosphère de lumière bleutée et transparente. Les variations les plus subtiles de bleu et de blanc trouvent ici leur contrepoint dans la présence d’un arbre outremer au premier plan à droite de la toile. »

    Paysage de Provence, 1953, huile sur toile, 33 x 46 cm, Museo Thyssen-Bornemisza, Madrid

    « En arrivant dans son atelier de Lagnes, en juillet 1953, le peintre traduit une atmosphère de lumière bleutée et transparente. Les variations les plus subtiles de bleu et de blanc trouvent ici leur contrepoint dans la présence d’un arbre outremer au premier plan à droite de la toile. » Museo Thyssen-Bornemisza, Madrid / ADAGP PARIS 2018

  • « En Provence, le peintre développe une palette de bleus qui lui permet de capter les nuances les plus subtiles de la lumière provençale. La lumière bleutée du ciel s’inscrit dans l’arbre lui-même. »

    Arbre, 1953, huile sur toile, 22 x 33 cm, collection privée

    « En Provence, le peintre développe une palette de bleus qui lui permet de capter les nuances les plus subtiles de la lumière provençale. La lumière bleutée du ciel s’inscrit dans l’arbre lui-même. » Jean Louis Losi / ADAGP PARIS 2018

  • « Comptant parmi les chefs-d’œuvre peints en Provence, ce tableau fait partie des derniers tableaux de Nicolas de Staël réalisés dans l’épaisseur de la matière. Ici la nature trouve son écho dans l’événement de la couleur. Exemple même de la fusion entre abstraction et figuration. »

    Arbres et maisons, 1953, huile sur toile, 65 x 81 cm, collection privée

    « Comptant parmi les chefs-d’œuvre peints en Provence, ce tableau fait partie des derniers tableaux de Nicolas de Staël réalisés dans l’épaisseur de la matière. Ici la nature trouve son écho dans l’événement de la couleur. Exemple même de la fusion entre abstraction et figuration. » Applicat-Prazan / ADAGP PARIS 2018

  • « L’arbre rouge montre la façon dont le peintre utilise les contraires et les oppositions au cœur de sa palette pour donner vie à la peinture. Le poids de l’arbre est ici inversé avec un rouge ascendant qui semble vouloir sortir des limites du cadre. »

    Arbre rouge, 1953, huile sur toile, 46 x 61 cm, collection privée

    « L’arbre rouge montre la façon dont le peintre utilise les contraires et les oppositions au cœur de sa palette pour donner vie à la peinture. Le poids de l’arbre est ici inversé avec un rouge ascendant qui semble vouloir sortir des limites du cadre. » Christie’s / ADAGP PARIS 2018

  • « Ce paysage représente la plaine du Vaucluse vue depuis la terrasse du Castelet de Ménerbes que Nicolas de Staël achète en novembre 1953. Petit format qui représente toute la force et le souffle d’une toile d’une plus grande dimension. »

    « Ce paysage représente la plaine du Vaucluse vue depuis la terrasse du Castelet de Ménerbes que Nicolas de Staël achète en novembre 1953. Petit format qui représente toute la force et le souffle d’une toile d’une plus grande dimension. » The Fitzwilliam Museum, Cambridge / ADAGP PARIS 2018

  • « Les couchers de soleil apparaissent dans plusieurs tableaux de Nicolas de Staël peints à Ménerbes. Ici, le soleil est saisi au moment de sa disparition, après avoir embrasé le ciel. »

    Staël, Ciel de Vaucluse, 1953, huile sur toile, 16 x 24 cm

    « Les couchers de soleil apparaissent dans plusieurs tableaux de Nicolas de Staël peints à Ménerbes. Ici, le soleil est saisi au moment de sa disparition, après avoir embrasé le ciel. » Jean Louis Losi / ADAGP PARIS 2018

  • « Dans ce tableau peint sur le motif, Staël aborde le soleil frontalement en évitant toute représentation convenue. Il a voulu saisir la source de la lumière, celle qui ne peut être regardée de face. »

    Le soleil, 1953, huile sur toile, 16 x 24 cm, collection privée

    « Dans ce tableau peint sur le motif, Staël aborde le soleil frontalement en évitant toute représentation convenue. Il a voulu saisir la source de la lumière, celle qui ne peut être regardée de face. » Jean Louis Losi / ADAGP PARIS 2018

  • « Au retour de son voyage en Sicile, le peintre met en chantier un grand nombre de tableaux qui seront peints dans les ateliers de Lagnes, puis de Ménerbes. Les aplats de couleur pure apparaissent pour la première fois dans son œuvre, et la puissance d’une même palette révèle de toile en toile la mémoire vive d’une lumière et d’une chaleur paroxystiques. »

    Agrigente, 1953, huile sur toile, 59 x 77,7 cm, Henie Onstad Kunstsenter, Hövikodden, Norway

    « Au retour de son voyage en Sicile, le peintre met en chantier un grand nombre de tableaux qui seront peints dans les ateliers de Lagnes, puis de Ménerbes. Les aplats de couleur pure apparaissent pour la première fois dans son œuvre, et la puissance d’une même palette révèle de toile en toile la mémoire vive d’une lumière et d’une chaleur paroxystiques. » HENIE ONSTAD KUNSTSENTER, HÖVIKODDEN, NORWAY/ADAGP PARIS 2018

  • « Ici, l’intensité lumineuse atteint son paroxysme avec la plus grande simplicité des moyens d’expression. Le blanc de la toile fait, désormais, partie de la palette du peintre. »

    Agrigente, 1953-1954, huile sur toile, 60 x 81 cm, peint à Ménerbes, collection privée

    « Ici, l’intensité lumineuse atteint son paroxysme avec la plus grande simplicité des moyens d’expression. Le blanc de la toile fait, désormais, partie de la palette du peintre. » Lefevre Fine Art, Londres / ADAGP PARIS 2018

  • « Cette colline sicilienne est un exemple des recherches de Nicolas de Staël autour de la construction de l’espace par la couleur. Un aplat de jaune sous-tend les juxtapositions triangulaires de rouges d’orange vif de bleus et de verts. »

    Sicile, 1954, huile sur toile, 60 x 81 cm, collection privée

    « Cette colline sicilienne est un exemple des recherches de Nicolas de Staël autour de la construction de l’espace par la couleur. Un aplat de jaune sous-tend les juxtapositions triangulaires de rouges d’orange vif de bleus et de verts. » Jean-Louis Losi / ADAGP PARIS 2018

  • « Dans ce paysage de Sicile de grand format, la palette des jaunes se déploie au premier plan créant un contraste d’une grande intensité lumineuse avec le ciel rouge et les montagnes vertes. »

    Paysage de Sicile, 1953, huile sur toile, 87,5 x 129,5 cm, collection privée

    « Dans ce paysage de Sicile de grand format, la palette des jaunes se déploie au premier plan créant un contraste d’une grande intensité lumineuse avec le ciel rouge et les montagnes vertes. » Andrew Norman / The Fitzwilliam Museum, Image Library / ADAGP PARIS 2018

  • « Ce tableau fait partie de la série de toiles peintes aux Martigues. L’intensité de la lumière se traduit ici dans une palette qui oppose une mer verte à un ciel rouge. Les bateaux sont ici de simples aplats de jaune, de violet, de rouge et de bleu. L’abstraction permet de rester dans l’immédiateté de la perception. »

    Les Martigues, 1954, huile sur toile, 61 x 50,5 cm, collection privée

    « Ce tableau fait partie de la série de toiles peintes aux Martigues. L’intensité de la lumière se traduit ici dans une palette qui oppose une mer verte à un ciel rouge. Les bateaux sont ici de simples aplats de jaune, de violet, de rouge et de bleu. L’abstraction permet de rester dans l’immédiateté de la perception. » Applicat-Prazan / ADAGP PARIS 2018

  • « L’une des toiles les plus fortes de Nicolas de Staël. Les grands aplats triangulaires de jaune, de rouge et de rose structurent le tableau à travers une perspective qui conduit le regard vers le point de convergence éclaté au centre de la toile. Comme si l’élément du paysage scruté par l’œil de l’artiste disparaissait au profit du déploiement de l’espace intensifié par le violet sombre du ciel. »

    Agrigente, 1954, huile sur toile, 60 x 81 cm, collection privée

    « L’une des toiles les plus fortes de Nicolas de Staël. Les grands aplats triangulaires de jaune, de rouge et de rose structurent le tableau à travers une perspective qui conduit le regard vers le point de convergence éclaté au centre de la toile. Comme si l’élément du paysage scruté par l’œil de l’artiste disparaissait au profit du déploiement de l’espace intensifié par le violet sombre du ciel. » Comité Nicolas de Staël / ADAGP PARIS 2018

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Compositions en bâtonnets, touches de peinture épaisses – superposées sur le même support – souvent étalées au couteau, formes simplifiées et géométriques, éclatement de la couleur : à travers 71 peintures et 26 dessins, l’exposition consacrée à Nicolas de Staël qui a lieu à l’hôtel de Caumont à Aix-en-Provence, jusqu’au 23 septembre, rend compte de certaines œuvres que réalisa le peintre français originaire de Russie (1914-1955) lors de son séjour en Provence, entre juillet 1953 et juin 1954.

« Lorsque l’on fait résonner les tableaux peints dans les ateliers de Lagnes et de Ménerbes, grands et petits formats se répondent et suivent le fil d’une palette qui se fait écho de toile en toile, évoluant vers la couleur pure. Cette exposition retient soixante et onze peintures et vingt-six dessins parmi les deux cent cinquante-quatre tableaux et deux cent trois dessins exécutés cette année-là », écrit Marie du Bouchet, cocommissaire de l’exposition dans le catalogue. Une embellie dans sa vie et sa carrière qui « couvre une période d’autant plus courte, mais qui est aussi la plus puissante et la plus aboutie de sa création ».

Marie du Bouchet commente pour Le Monde une sélection de tableaux.

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