Yvelines : un an de prison ferme pour avoir agressé une adolescente dans le RER A

L’individu, âgé de 32 ans, avait harcelé une lycéenne de 16 ans dans les transports. Un autre passager s’était interposé à temps, mais l’adolescente est restée traumatisée.

Illustration. Gare de Chatou-Le Vesinet (Yvelines). Oussama avait abordé la jeune fille sur le quai de la gare, avant de la suivre dans le RER A.
Illustration. Gare de Chatou-Le Vesinet (Yvelines). Oussama avait abordé la jeune fille sur le quai de la gare, avant de la suivre dans le RER A. LP/Olivier Boitet

    Il avait suivi, dragué et finalement agressé une jeune fille de 16 ans sur le quai de la gare de Chatou-Le Vésinet, et dans le RER A qui l'emmenait à Saint-Germain-en-Laye, le 21 mars dernier. Jeudi, le tribunal correctionnel de Versailles a condamné un homme de 32 ans à un an de prison ferme, assorti d'une interdiction de séjour dans les Yvelines durant trois ans.

    Il est 8 h 30 ce matin-là, lorsque l'adolescente se rend au lycée en passant par la gare de Chatou-Le Vésinet. Elle est abordée par un inconnu qui lui demande d'abord à quelle heure passe le train avant de multiplier les questions de plus en plus indiscrètes : « Quel est ton prénom ? », « Quel âge as-tu ? », « Où vas-tu à l'école ? » et « à quelle heure tu sors du lycée ? ». Avant de lui faire remarquer qu'elle est « en âge d'avoir une première expérience sexuelle »...

    La jeune fille tente de se débarrasser de l'importun. Il obtient un échange de numéro de téléphone et monte finalement avec elle dans le RER bondé. Elle s'accroche à la barre, il se colle contre elle, lui touche le bras, effleure son sein. La lycéenne n'ose rien dire, mais un autre passager, interpellé par la scène, intervient quand il voit l'homme devenir trop tactile.

    Le témoin sort de la rame avec la jeune fille et l'accompagne jusqu'au lycée. L'agresseur lui lance qu' « il n'a pas à se mettre entre lui et sa copine », avant de partir de son côté.

    Troubles de l'humeur et pensées suicidaires

    La jeune fille est traumatisée : elle souffre de troubles de l'humeur et pense même au suicide. Alertée de cette histoire, sa mère porte plainte. Les policiers du commissariat de Saint-Germain-en-Laye, chargés de l'enquête, identifient son agresseur, un peintre en bâtiment, déjà condamné à quatre reprises, pour violence, violence conjugale et vol. Il est arrêté grâce à la géolocalisation de son téléphone et l'exploitation des images de vidéosurveillance de la gare.

    Dans le box du tribunal, le trentenaire assure qu'il n'a jamais voulu agresser la jeune fille. « J'ai été lourd avec elle, avoue-t-il. J'ai fait un truc pas bien, je suis allé un peu vite avec elle. Je croyais que je pouvais la toucher. C'est toujours un peu compliqué avec les filles ». Plaidant la relaxe, son avocat, Me Gregory Vavasseur, a évoqué un procédé de drague très lourd, l'individu pensant qu'il avait réellement une ouverture avec la jeune fille. Interrogé, l'expert psychiatre a estimé que le trentenaire a toute sa tête mais qu'il représentait « un danger social ». Sa condamnation ayant été assortie d'un mandat de dépôt, il a été envoyé en prison.