Dans sa quête de regain de confiance auprès de ses utilisateurs, mais également des marques, Facebook a publié pour la toute première fois un rapport sur sa modération des contenus. Chaque jour, des centaines de milliers de contenus sont supprimés du réseau social dans le but de protéger notre expérience. Ainsi, depuis le début de l’année, Facebook a supprimé environ 860 millions de publications.

Ces contenus sont répartis de façon assez inégale. La plus grosse partie des contenus est liée aux spams (837 millions) et identifiée à 100% par des machines avant leur signalement par un utilisateur. S’en viennent ensuite 21 millions de publications comprenant de la nudité ou de la pornographie identifiées à 96% par un ordinateur. Enfin, les publications violentes ou haineuses représentent 3,5 millions de suppressions seulement. Pour cette dernière partie, il est plus difficile d’entraîner une intelligence artificielle à repérer cette forme d’expression que du spam ou de la nudité.

« Nous sommes régulièrement questionnés sur la manière dont nous décidons de ce qui est autorisé sur Facebook, et sur le nombre de contenus qui enfreignent les règles énoncées dans les Standards de la communauté. Depuis des années, nous avons des Standards de la Communauté qui expliquent ce qui est autorisé, ou pas, sur Facebook, » nous précise le réseau social dans sa publication. En pleine tourmente suite au scandale Cambridge Analytica, la carte de la transparence a été mise en avant sur tous les fronts. Ainsi, les directives internes de gestion des contenus ont été mises en libre accès pour les internautes.

En support de la lutte contre le spam, Facebook dévoilé quelques données sur la suppression des faux comptes. Au total, le réseau social a identifié 583 millions de faux comptes depuis le début de l’année qui ont été désactivés seulement quelques minutes après leur création.

Pour les mois et les années à venir sur Facebook, il s’agira d’améliorer l’existant, plutôt que de créer de nouvelles expériences. La vitesse effrénée de lancement de nouveaux produits et d’accès des applications a conduit à la fuite de millions de données au détriment de la mise en conformité de l’expérience. Si financièrement, le géant est sorti plus fort de Cambridge Analytica, le lien de confiance avec les utilisateurs s’est fragilisé.