Société

Un second souffle à la campagne

Les cadres parisiens ne sont pas les seuls à se mettre au vert. L'« exode urbain » recouvre des réalités diverses. Des familles en difficulté font aussi ce pari pour une vie meilleure.
Benjamin Sèze
Publié le 16/05/2018 à 00h00, mis à jour le 16/05/2018 à 17h55 • Lecture 8 min.
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© Ludovic Combe pour La Vie

© Ludovic Combe pour La Vie • LUDOVIC COMBE POUR LA VIE

La Pacaudière, Magali Wagner n'en avait jamais entendu parler jusqu'à ce que le nom de ce village de 1050 habitants situé dans la Loire apparaisse sur l'écran de son ordinateur, au hasard d'une recherche d'appartement sur Internet, il y a cinq ans. Ce soir-là, dans son appartement au 14ème étage d'une barre d'immeuble du quartier des Minguettes, à Vénissieux, la jeune femme ne rêve pas encore d'air pur et de promenades en forêt. Dans l'annonce de location publiée sur leboncoin.fr, une seule information attire son attention : 46 m2 pour 300€. 

Depuis quelques mois, Magali n'arrive plus à payer son loyer. Il a presque doublé après des travaux de rénovation de l'immeuble. Alors mère de deux filles de 3 et 6 ans, enceinte de 5 mois, la jeune femme de 30 ans risque l'expulsion. « Soit je restais, je m'enterrais, et mes enfants allaient être placés, raconte-t-elle. Soit je partais pour un logement moins cher, je payais mes dettes et je recommençais à zéro. » Elle se décide pour la seconde option. Dans le Rhône, Magali ne trouve rien à moins de 500€ par mois. En élargissant aux départements voisins, des pistes se dessinent. La Pacaudière présente plusieurs atouts. « Il y a une école, une supérette et un bus direct pour aller jusqu'à Mably, à 20 km, où on trouve des centres commerciaux et des cinémas. » Le bail de l'appartement est signé le 9 mars 2013. Magali n'a jamais regretté son choix. Dès le début, cette mise au vert loin des Minguettes lui est apparue comme une opportunité. Celle de donner « une bonne éducation » à ses filles. 

J'aimerais ouvrir ici un petit lieu de restauration, confie-t-elle. On réfléchit avec le maire pour un local.

Son quatrième enfant, âgé aujourd'hui de 3 ans, entrera en maternelle en septembre. « Je vais pouvoir me réinscrire à Pôle emploi et chercher du travail », explique la jeune

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Article paru dans :

L'aventure missionnaire

Edition du 17 mai 2018 (N°3794)

Est-elle finie ?

Benjamin Sèze

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