La Chambre des représentants japonaise ne comporte que 10,1 % de femmes, soit 47 députées sur 465. Pour corriger ce déséquilibre, à l’issue d’une longue négociation entamée en 2015, la Diète a adopté à l’unanimité le 16 mai une loi sur la parité en politique.

Selon cette nouvelle législation, les partis et les associations politiques devront s’efforcer de présenter le même nombre de candidatures féminines et masculines aux élections législatives et régionales. Les administrations locales et nationales devront collecter les données sur la parité dans le domaine politique, et tenter de la promouvoir.

Toujours un monde d’hommes

Pour y parvenir, le chemin sera encore long. Si le gouvernement de Shinzo Abe affirme vouloir une participation active des femmes dans la société, ces dernières ne représentent que 10 % des élus du Parti libéral-démocrate au pouvoir, relève le quotidien Tokyo Shimbun. Par ailleurs, cette nouvelle loi dont la promulgation est prévue le 23 mai ne fixe en réalité aucune obligation juridique pour les partis et ne prévoit pas de système de quotas.

“Pourtant, nous apprécions cette décision”, commente dans un éditorial l’Asahi Shimbun. Reste que le Parlement japonais est encore loin pour l’instant de représenter la diversité de la société “parce que l’ordre centré sur les hommes domine toujours la politique au Japon.” Dans ce domaine les mentalités évoluent lentement, rappelle le quotidien tokyoïte :

Trente-neuf femmes avaient été élues lors des premières élections législatives après la Seconde Guerre mondiale en 1947. Même si le système a évolué, le chiffre actuel de 47 femmes députées à la Diète, soixante-douze ans plus tard, est le résultat d’un manque de volonté de changement.”

Pour l’Asahi Shimbun, les élections sénatoriales et départementales de 2019 seront donc “le premier test”.

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