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Santé

Allergies: après les pollens de bouleau, voici les graminées

Avec le retour des beaux jours, les mois d'avril et de mai ont été et sont encore difficiles pour les nombreuses personnes allergiques. Juin risque de ne pas être mieux.

Eternuements, yeux qui piquent, démangeaisons, difficultés respiratoires... ne cherchez plus, vous êtes sans doute allergique. Les bouleaux, massivement replantés après la tempête de 1999 pour reboiser certaines zones distillent depuis plusieurs semaines leurs pollens. L'enfer pour les personnes qui y sont sensibles, car l'allergie provoque une importante fatigue et peut provoquer l'asthme. Et la pollution atmosphérique aggrave encore la situation.

Si le bouleau a été dernièrement particulièrement allergisant ces derniers temps, explique au Parisien Jocelyne Just, cheffe du service allergologie de l'hôpital Armand-Trouseau, c'est parce qu'une "substance du pollen de bouleau ressemble à certaines protéines de fruits et légumes". Le résultat est une "confusion" de "l'organisme (qui) croit ingérer du pollen". De fait, le bouleau provoque des allergies croisées, le plus souvent avec l'abricot, l'amande, l'avocat, la banane, par exemple.

Les graminées attaquent

Selon le RNSA (Réseau National de Surveillance Aérobiologique), les pollens de graminées constituent la plus grosse menace actuelle. Ce famille de végétaux qui regroupent quelque 9.000 espèces est constitué de toutes les plantes à fleurs groupées en épis et possédant une tige creuse. Le blé, l'orge, le maïs, le sorgho, l'avoine en font par exemple partie. Le pic relatif à cette allergie est prévu en juin. 

"Ce sont bien les pollens de graminées qui sont les premiers sélectionnés avec un risque d'allergie élevé de partout excepté en Bretagne, dans le Nord et autour de la Méditerranée où le risque sera de niveau moyen", énonce le réseau de surveillance qui file avec audace la métaphore footballistique. 

Sur le pourtour méditerranéen, les chênes terminent également leur pollinisation, précise encore le réseau. 

La carte des allergies établie par le RNSA met en exergue une forte allergie au pollen.
La carte des allergies établie par le RNSA met en exergue une forte allergie au pollen. © RNSA

Comment se protéger?

L'allergie est un mal très répandu, 20 millions de personnes concernées en France, avec des complications d'un niveau très variable selon les individus. Au cas où les symptômes ne passent pas avec les collyres ou les antihistaminiques (antiallergiques) vendus sans ordonnance sur conseil de son pharmacien, il faudra consulter pour définir un traitement au long cours.

Des gestes simples permettent cependant de diminuer les risques. Les pollens disséminés dans l'air ont tendance à s'accrocher aux vêtements et aux cheveux. Le bon réflexe consiste à se laver les cheveux avant le coucher pour éviter de disséminer les particules dans les draps. Aérer son logement est aussi un bon moyen de renouveler l'air, mais à condition de le faire aux bonnes heures, soit tôt le matin ou tard le soir, quand la dissémination des pollens par les plantes environnantes est moins prononcée. On évitera de laisser sécher son linge à l'air libre.

D. N.