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Kylian Mbappé, entretien exclusif avant le Mondial

Après la séance photo, Kylian et Christian Jeanpierre peuvent s’éclater : Christian vient d’inviter Kylian au concert de son groupe de rock Rockaway en novembre à l’Olympia.
Après la séance photo, Kylian et Christian Jeanpierre peuvent s’éclater : Christian vient d’inviter Kylian au concert de son groupe de rock Rockaway le dimanche 11 novembre à l’Olympia. Dans le civil, le journaliste de TF1 est aussi batteur. © Vincent Capman / Paris Match
Interview La Rédaction , Mis à jour le

A 19 ans, c'est la nouvelle arme fatale du PSG. Et des Bleus. Rencontre avec un attaquant aussi vif en entretien que sur le terrain. L'intégralité de son entretien exclusif avec Christian Jeanpierre.

Paris Match. Il y avait une grosse émotion lors de la victoire en Coupe de France ?
Kylian Mbappé. On nous donne gagnants à l’avance, mais on fournit des gros efforts pour remporter les titres à chaque fois. Et gagner cette première Coupe de France, au Stade de France, devant ma famille… Symboliquement, c’est fort ! J’étais vraiment fier.

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Peut-on comparer le titre de champion remporté avec Paris et celui obtenu avec Monaco ?
C’est complètement différent. Monaco, c’est l’outsider qui surprend son monde, “la” belle histoire. Quand on s’échauffait, on était accueillis comme des rock stars ! Paris, c’est la démonstration de force à laquelle tout le monde s’attend. On n’a peut-être pas été aussi loin que prévu en Ligue des champions, mais on a quand même fait une super saison sur le plan national.

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Comment as-tu vécu ton transfert et les sommes astronomiques associées à ta venue à Paris ?
Je me suis dit que le prix ne devait pas m’affecter. D’abord, l’argent n’a pas atterri dans ma poche. C’était un business entre deux clubs. Ensuite, je me suis dit que si l’on m’achetait aussi cher, c’était par rapport à certaines de mes qualités. Donc, il fallait surtout que je reste moi-même.

Tu n’as pas été perturbé ?
Non, j’ai voulu être en haut de l’affiche. Un vestiaire de stars, un club ultra-médiatisé… Il faut assumer, mais j’ai choisi cette vie.

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Kylian a consacré sa journée du 16 mai aux 3 000 enfants et jeunes qui se sont succédé au Stade de France, à Saint-Denis, pour le rencontrer.
Kylian a consacré sa journée du 16 mai aux 3 000 enfants et jeunes qui se sont succédé au Stade de France, à Saint-Denis, pour le rencontrer. © Vincent Capman / Paris Match

Le PSG a une image très bling-bling, mais sur le terrain, as-tu appris des choses au quotidien ?
Unai Emery m’a appris à être plus décisif, à avoir cette envie de marquer des buts. Sur le plan défensif, j’ai encore des manques, mais il m’a vraiment fait progresser. C’est un grand entraîneur : sept trophées en deux ans, ce n’est pas rien.

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Mon premier souvenir, c’est la fin de Zizou. Je l’aurai vu jouer, Zizou. Ce n’est pas une légende lointaine !

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L’élimination face au Real Madrid en Ligue des champions lui a été fatale. C’est dur pour lui ?
Oui. On lui a fait porter le chapeau, mais il n’est pas le seul responsable. On a tous notre part. Si l’on pense qu’en changeant d’entraîneur on va résoudre tous les problèmes… Il fallait trouver un bouc émissaire.

Cette défaite est ta première grosse désillusion sportive ?
Bien sûr, une grosse désillusion, même s’il faut relativiser : on perd contre un double champion d’Europe. J’y ai pensé pendant une semaine et, après, je suis vite passé à autre chose. C’est ça, le football de haut niveau. On oublie vite, le positif ou le négatif. C’est la vérité d’aujourd’hui qui compte.

Est-ce qu’il t’arrive de revisionner tes matchs ?
Je regarde surtout ce qui n’a pas fonctionné. Il faut analyser, réfléchir. Se remettre en question, tout simplement.

Est-ce que la pression est différente selon que tu portes le maillot du PSG ou celui de l’équipe de France ?
C’est la même chose. Avec les Bleus, je porte le numéro 10, mais je ne l’assimile pas au fait d’être un leader. Je le vois plus comme le rêve d’un enfant qui portait déjà le numéro 10 à Bondy et poursuit son rêve en équipe de France.

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Je suis plus fan des entraîneurs. Pour moi, ce sont eux qui mènent la danse et arrivent à mettre le talent d’un joueur au service du collectif

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Tu n’as pas 20 ans et tu vas disputer ta première Coupe du monde ! Ça aussi, c’est un rêve de gosse ?
J’ai eu une ascension fulgurante. Les gens pensent que c’est normal… mais ça ne l’est pas du tout ! La Coupe du monde, je la regardais à la télé, avec du maquillage tricolore. Et là, je vais la jouer et ce sont les enfants qui vont la regarder en étant maquillés. Le temps est quand même passé vite. J’avais un rêve, et je vais le toucher du bout des doigts.

Comment se situe, selon toi, la France par rapport aux autres grandes nations du foot ?
On est une équipe jeune, avec beaucoup de talents. Les sélectionnés de l’équipe de France jouent dans les meilleures équipes du monde. Les Brésiliens ou les Allemands sont en avance. Ils possèdent beaucoup de talents qui ont déjà fait leurs preuves. La performance et le potentiel sont deux choses très différentes.

Quel est, pour toi, l’objectif de l’équipe de France ?
Il faut qu’on essaie de faire davantage que ce que les gens attendent de nous. Après, on y va toujours pour gagner, mais il ne faut pas se voir plus beaux qu’on est. On va prendre les matchs les uns après les autres.

Quel est ton premier souvenir de Coupe du monde à la télé ?
La panenka de Zizou ! J’étais aussi allé voir France-Brésil à Francfort, dans une fan zone. Mon premier souvenir, c’est la fin de Zizou. Je l’aurai vu jouer, Zizou. Ce n’est pas une légende lointaine ! [Rires.] Pas besoin d’aller sur YouTube ! C’est une source d’inspiration quand on est jeune, français et fan de foot. Je ne sais même pas s’il imagine à quel point il est une idole dans le monde entier.

Le jeune prodige pose devant l’emblématique maillot de son idole Zidane, qui l’avait repéré quand il avait 10 ans.
Le jeune prodige pose devant l’emblématique maillot de son idole Zidane, qui l’avait repéré quand il avait 10 ans. © Vincent Capman / Paris Match

Quelles sont tes autres références ?
Les joueurs de Madrid, par exemple, qui ont une mentalité de gagnants, quelque chose qui se cultive au quotidien. Après, j’ai joué contre des légendes comme Buffon, avec Monaco, ou Iniesta.

Est-ce que certains t’ont inspiré ?
Je suis plus fan des entraîneurs. Pour moi, ce sont eux qui mènent la danse et arrivent à mettre le talent d’un joueur au service du collectif, à rendre les talents complémentaires. Je pense à Guardiola ou Arsène Wenger, à Didier Deschamps aussi.

Si l’on se projette dans quinze ans, ça te plairait d’être coach ?
Oui, bien sûr ! c’est un bon moyen de faire passer la pilule, de rester proche du terrain, de vivre des émotions différentes. Tu ne joues pas, tu ne peux pas marquer de buts, mais tu transmets, c’est autre chose. Je suis quelqu’un qui aime bien avoir des responsabilités. Un coach doit faire des choix parfois difficiles, parfois cruels, et les assumer !

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C’est pour le jeu que j’ai commencé le foot à 4 ans. Pas pour être une star ! Je voulais être un très bon footballeur, partager ma joie de vivre

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D’où te vient cette maturité ?
Tu parles de l’envie d’aller plus haut, de gagner ? J’ai toujours su ce que je voulais. Les gens disent que c’est de la maturité, mais je ne le crois pas. Je respecte le plan que je me suis fixé.

Imaginons-nous en quart de finale de la Coupe du monde. Séance de tirs au but, on te choisit… Tu y vas les yeux fermés ?
Evidemment ! Après, je peux marquer ou pas. Mais c’est dans les grands moments que l’on voit qui est capable d’assumer des responsabilités. C’est quand il y a des risques que l’on se distingue.

Samuel Eto’o dit que tu peux être le prochain Messi. Arsène Wenger n’hésite pas à te comparer à Pelé. Quelle est, selon toi, ta marge de progression ?
C’est très flatteur. Samuel a presque tout gagné, Arsène est une légende. Après, je sais le chemin qu’il me reste à parcourir. Mon truc, ce n’est pas la course à la gloire, c’est l’amour du foot. Celui du jeu, du terrain. Marquer des buts et faire marquer les copains. Les trophées, les récompenses, c’est bien, mais ce n’est pas ce qui me fait me lever le matin.

“Soyez toujours passionnés par le jeu”, conseille Michael Jordan aux jeunes basketteurs…
C’est pour ça que j’ai commencé le foot à 4 ans. Pas pour être une star ! Je voulais être un très bon footballeur, partager ma joie de vivre et mon plaisir de jouer, car, quand j’étais petit, c’est ce que me transmettaient les joueurs que j’admirais. On m’a passé le témoin. J’ai admiré, maintenant c’est à moi de faire admirer. Je passerai le témoin à quelqu’un qui, à son tour, fera admirer.

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Mes vrais potes sont capables de me dire des vérités que les fans ne peuvent pas me dire

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Tout le monde dit : “Kylian, c’est la joie de vivre…”
C’est l’image que j’ai envie de renvoyer, parce que je suis content de la vie que j’ai. J’essaie d’en profiter.

La pression est parfois lourde… Tu as toujours la même envie quand tu vas sur le terrain ?
Toujours ! Après, bien sûr, il faut prendre en compte que ton statut a changé. Tu ne peux pas faire le sourd. Tu es devenu une star, ça crée des devoirs. Mais je suis toujours obnubilé par cette envie de jouer au foot et je pense que c’est comme ça qu’on avance. Il y a beaucoup de sacrifices à faire mais, si l’on est passionné, ce sont juste des étapes.

Est-ce qu’il t’arrive de prendre des vacances ?
Mais bien sûr ! Il faut décompresser ! J’essaie toujours de me partager entre ma famille et mes potes. On se détend, on fait la fête !

Tu as gardé les mêmes potes ?
Bien sûr ! Tu as plein de nouveaux amis, avec ton statut… mais avec mes potes de toujours, ce sont des bases solides. Pour eux, je ne suis pas Mbappé du PSG, je suis Kylian. Ils sont capables de me dire des vérités que les fans ne peuvent pas me dire. Ça sert à ça, les amis.

Que tu le veuilles ou non, ta vie a changé. Tu ne peux pas aller dans un resto tout seul ?
Non, j’ai déjà essayé mais c’est impossible. Je ne peux plus marcher dans la rue. C’est comme ça, il faut s’adapter.

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Je sais que c’est difficile pour mon petit frère, car il n’a plus un nom à se faire mais un prénom. Je ne veux pas prendre toute la place

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Et ta famille ?… Elle est super importante !
Mes parents m’ont construit, et ils continuent de me construire. Ils ont su faire des sacrifices pour privilégier mon bonheur et celui de mes frères. Au détriment, parfois, de leur couple. Ils ont été obligés de se couper en deux pour satisfaire les besoins de leurs trois enfants. On leur en sera toujours reconnaissants. Avec papa, on parle foot, on est deux passionnés. Il a une vraie vision du jeu. Avec maman, c’est plus de la pédagogie, on parle vraiment de tout. Ma maman, je lui dis tout ! Même mes petites copines. [Eclat de rire.] Elle sait tout ! C’est la confidente.

… Et Wilfrid ?
Non, il ne sait pas, lui. [Rire.] Avec lui, tout tourne autour du foot.

Dans la famille, qui te connaît le mieux, tes frères ou tes parents ?
Je dirais… mes deux frères. Mes parents me connaissent très bien, mais on arrive toujours à passer entre les mailles des filets des parents. Les frères, on a fait les bêtises ensemble. Donc, ils savent te cerner. Le grand comme le petit, même si j’ai souvent été séparé du grand, car on a fait carrière chacun de notre côté. Mais on s’appelle tout le temps !

Pour Ethan, ton petit frère de 11 ans, ça ne doit pas être évident ?
C’est le petit dernier, le chouchou, et je fais plein de choses avec lui. Mais je sais que c’est difficile, car il n’a plus un nom à se faire mais un prénom. Je ne veux pas prendre toute la place, lui faire trop d’ombre.

Et avec Jirès Kembo, ton frère aîné qui joue en Turquie… Vous donnez l’impression d’avoir un lien très fort.
Il l’est. Et la distance l’a renforcé. On est tellement contents de se retrouver, de passer du temps ensemble. De se chambrer, aussi. Quand je sais qu’il rentre, j’allège au maximum mon emploi du temps en dehors du PSG. Il vient voir mes matchs. J’aimerais bien, d’ailleurs, aller voir les siens. On s’appelle vraiment tous les jours.

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Avec ma mère, j’ai baigné dans Balavoine, Bruel… on achetait tous les ans le CD des Enfoirés.

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J’en reviens à ton statut aujourd’hui. Toi qui peux tout t’offrir, est-ce qu’il y a un truc qui te fait rêver ?
Des choses simples. Quand tu gagnes beaucoup d’argent, les gens pensent que tu rêves de grandeur. Pas du tout. Je rêve de manger un jambon-beurre dans une boulangerie, une glace avec des amis. Il m’arrive d’avoir envie de m’acheter des objets de luxe, j’aime aussi le luxe, mais un bon jambon-beurre, un bon Coca fraise avec des amis au restaurant… Des choses qu’on ne peut pas remplacer. Qu’on soit riche ou moins riche.

Tu n’as pas ton permis ?
Ça ne me servirait à rien. J’ai peu l’occasion de conduire et je n’ai pas envie de faire des virées tout seul. Avoir une grosse bagnole n’est pas une obligation. Je me suis offert un super van, par contre ! C’est important ! [Sourire.] Une maison, c’est encore plus important, on y va tous les jours. Et là, je veux qu’elle soit bien. Je veux avoir la plus belle maison possible !

Quels sont tes hobbys ?
Les séries à la télé, les documentaires, les émissions… J’essaie, de temps en temps, de m’ouvrir à autre chose que le foot. Je suis un peu l’actu, même si un footballeur reste dans sa bulle.

Qu’est-ce que tu écoutes comme musique ?
De tout… du rap français à la variété française. Avec ma mère, j’ai baigné dans Balavoine, Bruel… on achetait tous les ans le CD des Enfoirés. On l’écoutait dans la voiture. Il y a des périodes où je vais écouter du rap brutal, d’autres où je vais écouter de la musique plus douce…

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A l'école, je savais que je devais rapporter des bonnes notes, parce que ça pouvait me servir et que mes parents n’allaient pas me lâcher

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Tu aimes lire ?
J’aime bien les biographies de sportifs. Celle de Michael Jordan m’a appris des choses… Bon, je ne l’ai pas terminée, parce que c’est quand même un bouquin épais… [Sourire.] Il en a fait, des choses, lui ! Jordan, c’est une référence pour moi.

Qu’est-ce que tu feras après la Coupe du monde ?
Couper. Faire la fête, m’amuser. Avec ma famille. Puis avec mes amis, ceux pour qui je suis le Kylian de 19 ans.

Branché fringues ?
J’aime être bien habillé, propre ! Je n’aime pas le bling-bling, mais j’aime bien être classe !

Voir aussi : Quand Kylian Mbappé rencontre son double au musée Grévin

Comment fais-tu si tu ne peux pas aller dans les boutiques ?
C’est ma mère qui y va. On a les mêmes goûts. Elle prend des photos, elle me les envoie. Mais, souvent, elle prend sans me demander, et elle ne se trompe pas ! On a un vrai lien aussi pour ça !

On t’a vu jouer aux cartes en équipe de France. Tu aimes bien les jeux de société ?
Ouiiiii, bien sûr ! Je suis un mauvais perdant, en plus ! On joue aux cartes, à un jeu de dés qui s’appelle le Perudo. Tous ensemble, on passe de bons moments. Mais il y a beaucoup de mauvais perdants, on est tous des compétiteurs ! Sinon, j’adore le Monopoly. J’y joue beaucoup pendant mes jours off. Avec des copains, un bon jus de fruits frais, ça rigole, ça chambre… Je peux y passer des après-midi entiers.

Si tu n’avais pas été footballeur, tu aurais fait quoi ?
Je serais dans le milieu du foot. Entraîneur.

Quel rapport as-tu avec l’école ? 
Je n’aimais pas trop… J’ai vite compris que mon truc, c’était le foot. Mais je savais que je devais rapporter des bonnes notes, parce que ça pouvait me servir et que mes parents n’allaient pas me lâcher. J’étais un élève dissipé qui rêvait d’autre chose. Mais quand je me mettais au travail, j’étais bon. Quand le football est devenu sérieux… je ne m’y suis pas mis souvent. [Rires.]

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Etre dans l’album Panini de la Coupe du monde, j’en rêvais, bien sûr !

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Qu’est-ce que tu ne peux plus faire maintenant et que tu aimerais refaire ?
Je ne peux plus faire des “5 contre 5” en foot. Ça me manque. Ou marcher tout simplement avec mes potes. Enfin si, je pourrais ! Mais il y aurait beaucoup de monde qui marcherait avec moi… [Rires.] Le ski, c’est le premier truc que j’aimerais refaire. J’étais un bon skieur, j’aime la vitesse. Aujourd’hui, ça m’est interdit par contrat. Mais j’irai faire du ski avant de commencer ma carrière d’entraîneur. Pour mes parents, le ski, c’était une manière de se retrouver avec des amis, la famille. On partait à trente, on louait un grand chalet. C’est là qu’on a fait nos plus grosses bêtises.

Quel genre de bêtises ?
Heu… Je me souviens qu’on avait mis du miel dans le sèche-cheveux… On embêtait les plus petits. Ce sont de bons souvenirs.

Si on t’avait dit, il y a deux ans, que tu serais dans l’album Panini de la Coupe du monde et au musée Grévin , tu l’aurais cru ?
Etre dans l’album Panini de la Coupe du monde, j’en rêvais, bien sûr ! Le musée Grévin, j’y allais avec maman quand j’étais petit, c’est aussi une fierté.

D’où vient ta "célébration" ?
Un délire avec mon frère quand on jouait sur "Fifa". Je l’ai faite à un moment où la lumière était sur moi, donc elle a marché et c’est devenu la "célébration de Kylian". Quand je vois des enfants la refaire, ça me touche mais c’est surtout marrant. Moi aussi, je refaisais des célébrations ! Alors je leur prête volontiers la mienne.

Tu es une idole pour plein d’enfants aujourd’hui… Est-ce que toi aussi tu as des héros ?
Pas vraiment… Pour moi, un héros, c’est quelqu’un qui sauve des vies, comme un pompier, un policier… les gens qui font des choses pour les plus démunis. Chacun a sa propre vision, mais un héros, pour moi, c’est Superman, pas Kylian Mbappé qui tape dans un ballon. Bon, par contre, si vous me demandez qui donne le plus de plaisir entre Superman et Kylian Mbappé, là on peut débattre! 

 

Son engagement auprès de l'association Premiers de cordée

Nous sommes dans les sous-sols de l’hôpital de Bondy. Kylian joue au foot avec des enfants hospitalisés… Oubliée, la lumière triste des néons. Les enfants ont le regard qui brille, Kylian aussi. « Quand je suis avec les enfants malades, la star, ce n’est pas moi, c’est eux ! La notoriété, c’est comme un chapeau de star… Tu leur donnes, tu leur en fais profiter, et quand tu repars, tu remets ton chapeau. » A 19 ans, Kylian sait ce qui est vraiment important et ce qui ne l’est pas. L’association Premiers de cordée propose gratuitement des initiations sportives pour les enfants hospitalisés. Plus de 5 000 en bénéficient chaque année. Depuis juin 2017, Kylian en est le parrain, aux côtés de Nathalie Péchalat, Thierry Omeyer, Maxime Médard et Stéphane Houdet. Le 16 mai dernier, l’association a invité 3 000 enfants au Stade de France pour la 5e édition de la Journée évasion. Un moment exceptionnel pendant lequel ils ont pu s’initier à une vingtaine de sports, visiter les coulisses du stade et rencontrer des champions. Kylian a joué toute la matinée au football avec eux. « Gagner de l’argent, c’est bien. Mais se mettre au service des gens, c’est encore mieux. » Premiers de cordée propose également des actions de sensibilisation au handicap aux entreprises et aux écoles. Pour en savoir plus, rendez-vous sur premiersdecordee.org

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