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Etats-Unis : la poussée des femmes aux primaires démocrates pour les élections de mi-mandat

Une majorité des femmes victorieuses chez les démocrates seront candidates, en novembre, dans des bastions républicains. Peu sont promises à la victoire.

Par  (Washington, correspondant)

Publié le 23 mai 2018 à 06h28, modifié le 23 mai 2018 à 10h57

Temps de Lecture 2 min.

La candidate démocrate en Géorgie, Stacey Abrams, à Atlanta, ovationnée par ses soutiens, le 22 mai.

Les primaires démocrates du 22 mai dans la perspective des élections de mi-mandat ont confirmé la vigueur de la mobilisation des femmes présentes à des niveaux historiques dans les batailles à venir, que ce soit pour le contrôle de la Chambre des représentants ou d’autres postes de premier plan en novembre. Dans le Kentucky, la première pilote du corps des marines, Amy McGrath, qui s’était révélée au grand public avec une publicité témoignant de sa détermination à obtenir le droit de participer à des missions de combat, a nettement distancé le favori, maire de la ville de Lexington, et qui avait défié à la sénatoriale de 2016 le sortant libertarien Rand Paul.

En Géorgie, l’ex-chef de la minorité démocrate de la Chambre de cet Etat, Stacey Abrams, l’a emporté sur une autre ancienne élue dans la perspective d’une élection disputée pour le siège de gouverneur, actuellement détenu par le Parti républicain. En cas de victoire, Stacey Abrams serait la première Afro-Américaine à occuper cette fonction.

Une autre femme, Gina Ortiz Jones, a créé la surprise dans un district du Texas en devançant un homme. Fille d’une mère célibataire émigrée des Philippines, la jeune femme a mis en avant son passage en Irak, où elle a travaillé dans le renseignement au profit de l’Air Force. En cas d’élection en novembre, elle serait la première lesbienne du Lone Star State à la Chambre des représentants. Ses chances sont réelles, puisqu’elle se présente dans une circonscription détenue par les républicains mais où Hillary Clinton l’avait emporté d’une courte tête lors de la présidentielle de 2016.

La partie sera plus compliquée pour l’ancienne pilote des marines du Kentucky, qui va défier en novembre un républicain réélu avec une marge confortable de plus de vingt points en 2016. La situation d’Amy McGrath est loin d’être isolée. Sur les 123 femmes qui ont affronté les urnes jusqu’à présent, une majorité écrasante est démocrate (97 contre 26 républicaines), selon le décompte du New York Times.

Au Texas, victoire de la candidate de l’establishment

Près de la moitié l’a emporté (60, contre 63 qui ont perdu), parfois contre d’autres femmes. Mais surtout la majorité des femmes victorieuses chez les démocrates (34) seront candidates en novembre dans des bastions républicains. Seules quinze sont promises à la victoire dans des districts solidement détenus par leur parti. Côté républicain, la situation est un peu plus équilibrée avec cinq femmes présentes dans des bastions conservateurs alors que trois autres seront opposées à des démocrates favorisés par leur terrain électoral.

Un duel féminin particulièrement attendu a été également tranché mardi au Texas après un premier tour infructueux en mars. Il a vu la victoire de la candidate soutenue par l’establishment démocrate, Lizzie Fletcher, qui l’a emporté sur une candidate plus à gauche, Laura Moser. Ce succès dans un district de Houston, remporté avec une marge modeste de six points par un sortant républicain en 2016, constitue une revanche pour un parti qui avait vu avec inquiétude des candidats modérés balayés mi-mai lors de primaires en Pennsylvanie, dans l’Idaho et dans l’Oregon.

Le parti redoute en effet que des candidats plus à gauche ne dissuadent les indépendants qui se sont massivement écartés de Donald Trump depuis son élection de se reporter sur des démocrates aux élections de mi-mandat. Il a besoin de remporter 23 sièges pour reprendre le contrôle de la Chambre des représentants. Une alternance au Sénat semble hors de portée du fait d’un nombre élevé de sortants, en dépit de la courte majorité d’une voix dont disposent pour l’instant les républicains.

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