Un mémorial à l'abolition de l'esclavage,le 24 mars 2017 à Nantes

Un mémorial à l'abolition de l'esclavage, le 24 mars 2017 à Nantes.

afp.com/LOIC VENANCE

Un nouveau jour férié pourrait s'ajouter dans le calendrier. Jean-Hugues Ratenon, député La France insoumise, milite pour l'instauration d'un jour férié commémorant l'abolition de l'esclavage en France. Il a déposé mardi sa proposition de loi à l'Assemblée nationale. "On a choisi la date de la première abolition en France, pendant la Révolution française, le 4 février 1794. On estime que c'est l'élément fondateur de la volonté d'abolition de l'esclavage en France", explique son attaché parlementaire, Alexandre Cailleteau, dans une interview au journal 20 Minutes.

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"Un jour d'unité nationale"

Ce jour férié viendrait en complément de l'actuelle journée nationale de la traite, de l'esclavage, et de leurs abolitions le 10 mai, date de l'adoption par le Parlement en 2001 de la loi Taubira reconnaissant la traite et l'esclavage comme crimes contre l'humanité. Cette journée s'ajouterait également aux jours fériés déjà existants dans les territoires d'outre-mer. "Il s'agirait d'un jour d'unité nationale qui pourrait relier l'Hexagone aux territoires d'outre-mer", affirme l'attaché parlementaire qui déplore "un déficit d'éducation sur la question de l'abolition de l'esclavage".

Pour Alexandre Cailleteau, cette journée permettrait d'interroger "notre passé et surtout notre responsabilité". Selon lui, un véritable travail doit être mené à l'école où le sujet de l'esclavage est abordé "de manière distanciée sans creuser la question du rôle de la France". "On a déporté une partie de la population, massacré une autre et tout ça est très peu abordé", regrette l'assistant parlementaire.

Ce jour férié serait également l'occasion "d'informer la population" alors qu'il y a "encore 46 millions d'esclaves dans le monde", note Alexandre Cailleteau.

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