1. Un sentiment d’insécurité. Seuls trois Français sur dix considèrent qu’aujourd’hui la confidentialité de leurs données personnelles sur Internet est correctement assurée, contre 70 % qui estiment le contraire. Un sentiment d’insécurité encore plus marqué auprès des personnes âgées de 50 ans et plus (74 %).
Dans le détail, qu’il s’agisse de leurs coordonnées - numéro de téléphone, adresse… - (78 %) ou de leurs documents personnels - photos, vidéos, mails…- (67 %), la majorité des Français ne sont pas du tout sereins, quant à la protection de leur vie privée sur le web.
2. Le risque du piratage. Concernant la confidentialité de leurs données bancaires, si les Français interrogés semblent moins soucieux (34 %), ils sont fortement préoccupés par le risque de piratage de ces données (71 %). Un risque jugé bien plus important pour les particuliers (88 %) que pour les entreprises des secteurs stratégiques nationaux - eaux, électricité… - (73 %), les services de l’État - Sécurité sociale, Direction des impôts - (67 %) ou les hôpitaux (66 %).
3. Une grande méfiance par rapport aux géants du numérique. Force est de constater que les Français accordent peu de crédit aux fameuses GAFAM (acronyme des géants du Web, Google, Apple, Facebook, Amazon et Microsoft). Le jugement est sans appel : 77 % se disent inquiets sur la manière dont ces acteurs d’Internet utilisent leurs données personnelles (un taux qui monte à 84 % dans l’agglomération parisienne), contre moins d’un quart (23 %) qui gardent leur sérénité.
Une inquiétude sans doute liée à l’influence dominante de ces grandes entreprises du numérique : près d’un Français sur deux considère que ces géants du web ont plus de pouvoir que les États (47 %) et plus d’un tiers qu’ils sont tout aussi puissants (35 %).
D’ailleurs, les personnes sondées sont majoritairement enclines à utiliser des services alternatifs à ceux délivrés par les GAFAM, tels que des navigateurs Internet non traditionnels - autres qu’Internet Explorer ou Chrome - (71 %) ou des moteurs de recherche autres que Google (70 %). Ils semblent un peu plus mitigés concernant l’utilisation des réseaux sociaux alternatifs à Facebook ou Twitter (49 %).
* La 5
e vague de l’« Observatoire de la vie quotidienne des Français » a été réalisée par Internet, du 7 au 9 mai 2018, auprès d’un échantillon de 1 200 personnes représentatif de la population française, âgée de 18 ans et plus. La marge d’erreur est de 2,3 points.