Lire aussi: Un paraplégique part à la conquête de l'Everest, une première
Un passage délicat
Depuis la première ascension réussie en 1953 par le Néo-Zélandais Edmund Hillary et le Népalais Tenzing Norgay, les alpinistes de la route sud devaient se hisser avec des cordes sur la paroi et passer une jambe sur un rocher à son faîte, se retrouvant à califourchon au-dessus du précipice. Un passage très délicat à plus de 8700 m d’altitude, souvent source d’embouteillages.Les raisons de cette altération de terrain ne sont cependant pas claires. Certains alpinistes ont spéculé qu’elle pouvait résulter du grand tremblement de terre de magnitude 7,8 en 2015, qui avait tué 9000 personnes au Népal. Peu probable, jugent les géologues, doutant que le séisme, dont l’épicentre se situait à 450 kilomètres à l’est du «toit du monde», ait eu la puissance de bouger des pierres au sommet.
Les autorités népalaises démentent
D’autres ont pointé du doigt le réchauffement climatique. Une hypothèse que le Dr Jeffrey Kargel, du Planetary Science Institute américain, estime incertaine dans le cas de l’Everest en raison de sa hauteur. «Il fait beaucoup trop froid au niveau du sommet de l’Everest, même les jours d’été ensoleillés à midi», indique ce spécialiste du changement climatique.
Les pouvoirs publics népalais, pour lesquels l’Everest représente une manne financière importante, assurent toutefois que le ressaut Hillary est intact. «Je n’ai pas entendu autre chose de différent cette année», maintient Dinesh Bhattarai, directeur du Département du tourisme. Plusieurs alpinistes ont rapporté à l’AFP que les autorités népalaises leur avaient ordonné de ne pas s’exprimer dans la presse sur le ressaut Hillary, sous peine de se voir interdire de courses dans la nation himalayenne à l’avenir.