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Parlement

Un avocat demande la levée de l'immunité parlementaire de Jean-Luc Mélenchon

Jean-Luc Mélenchon lors de la "Fête à Macron" le 5 mai

Jean-Luc Mélenchon lors de la "Fête à Macron" le 5 mai - Thomas SAMSON / AFP

L'avocat d'un journaliste du Monde, qui poursuit Jean-Luc Mélenchon pour diffamation, a demandé la levée de l'immunité parlementaire du député de Marseille.

Trop c’est trop. L’avocat d’un journaliste du Monde, qui poursuit Jean-Luc Mélenchon pour diffamation, a demandé la levée de l’immunité parlementaire du député LFI de Marseille, selon une information du Point. Paulo Paranaguá, journaliste d’origine brésilienne, a porté plainte pour diffamation contre Jean-Luc Mélenchon après avoir été traité d'"assassin" dans un post de blog du chef de file des Insoumis. Jean-Luc Mélenchon lui reprochait en effet, ses articles critiques envers le régime vénézuélien.

Quand Jean-Luc Mélenchon sèche ses rendez-vous avec la justice

Le député avait alors séché les rendez-vous avec la justice. Le 3 octobre 2017, il ne s’était pas rendu chez le juge évoquant, le début de la "session ordinaire de l’Assemblée nationale". Un mois plus tard, il avait fait de même, sans pour autant se justifier cette fois-ci. Le juge chargé de l’affaire a alors pris la décision de remettre un mandat de comparution, une remise en main propre par un officier de police judiciaire ou un huissier au mis en cause, ultime étape avec le mandat d’amener.

Mais ce mandat de comparution n’a jamais pu être remis à l’intéressé: "Raquel Garrido nous informe que son client ne répondra pas à la présente convocation, au regard de son statut de député, invoquant l'immunité parlementaire", ont assuré les policiers de la Brigade de répression de la délinquance contre la personne (BRDP), dans leur rapport que Le Point, a pu consulter.

Rétropédalage

"Nos candidats s’engagent tous sur une charte éthique, qui est celle de l’association Anticor", déclarait Jean-Luc Mélenchon à Libération, quelques semaines avant le début de la campagne pour les élections législatives. Or, la charte de l’association Anticor, entend "supprimer l’insolvabilité dont bénéficient le président de la République et les parlementaires, qui les empêche de faire l’objet de mesures privatives ou restrictives de liberté pendant la durée de leur mandat, même pour des actes étrangers à l’exercice de leurs fonctions".

Né au Brésil, Paulo Paranaguá, avait fait partie d’une organisation d’extrême-gauche et avait été emprisonné en 1975 en Argentine en raison de ses opinions politiques. Acquitté en 1977, il s’était réfugié en France où il est devenu journaliste. Il a écrit plusieurs articles critiques envers Hugo Chavez et son successeur Nicolas Maduro. Ces articles avaient déplu à Jean-Luc Mélenchon qui avait alors qualifié Paulo Paranaguà d’"assassin".

G.D.