D'une durée de deux ans, la mission de Tess est de surveiller 200.000 étoiles pour y repérer d'éventuels transits d'exoplanètes potentiellement habitables depuis une vaste orbite l'amenant plus loin que la Lune. Les « candidates » qu'il aura trouvées seront étudiées de plus près par les futurs télescopes, comme le James-Webb Space Telescope (JWST).

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    Chasseur d'exoplanètes habitables, Tess (Transiting Exoplanet Survey SatelliteTransiting Exoplanet Survey Satellite) est une mission de la Nasa, venue d'une initiative privée née en 2006. L'idée est de concentrer durant deux ans les observations sur un petit nombre d'étoiles surveillées en permanence, comme l'ont fait Kepler (Nasa) et CorotCorot (ESA), pour trouver des « candidates », c'est-à-dire des exoplanètes que pourront viser les grands télescopes de la prochaine génération.

    On pense d'abord au James-Webb Space Telescope (JWSTJWST). Lancé en 2020, ce télescope spatialtélescope spatial est présenté comme le « successeur de Hubble ». Il ne prendra en fait pas sa place mais viendra s'ajouter à lui. Il faut dès à présent lui trouver de bonnes cibles pour utiliser pleinement sa résolutionrésolution, qui sera alors inégalée.

    Tess balaie tout son ciel

    La mission de Tess sera de trouver des exoplanètes telluriques tournant autour de leur étoile dans la « zone d'habitabilitézone d'habitabilité », c'est-à-dire la région où une planète en orbiteorbite peut porter de l'eau à l'état liquideétat liquide à sa surface, pour peu que son atmosphèreatmosphère le permette. Pour détecter ces astresastres, l'instrument utilise la méthode du transit (la plus courante), consistant à repérer une très légère baisse de luminositéluminosité quand une exoplanète passe devant son étoile. Pour qu'un tel transittransit soit visible, il faut bien sûr que, par chance, l'axe de visée passe presque exactement par le plan orbital de la planète. La probabilité est faible mais, sur 200.000 étoiles (ce que doit surveiller Tess), il est raisonnable d'espérer voir plusieurs beaux transits.

    Cet observatoire balaie toute sa voûte céleste en pivotant régulièrement sur lui-même, comme le montre la vidéo. Son orbite autour de la Terre, elliptique, est surprenante par sa taille : l'apogéeapogée (point le plus éloigné de notre Planète) est à 376.300 km et le périgéepérigée (le plus proche) à 108.400 km. L'instrument est donc parfois plus loin que la Lune (la distance entre nous et cette dernière varie entre 356.375 km et 403.720 km). Il est aussi calé sur elle de sorte que son axe de pointage soit toujours à 90° d'elle. Ce « phasage » permet au télescope de ne jamais recevoir la lumièrelumière venue de la LuneLune.

    © Nasa, SpaceX