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Convoqué par un juge, Mélenchon brandit son immunité parlementaire... avant, il était contre

Selon les policiers, Jean-Luc Mélenchon a invoqué son immunité parlementaire pour refuser de répondre aux convocations de la justice. Pendant la campagne, il avait pourtant fait signer une charte qui préconisait la suppression de l'immunité parlementaire.

Michaël Bloch , Mis à jour le
Jean-Luc Mélenchon a refusé de répondre aux convocations de la justice.
Jean-Luc Mélenchon a refusé de répondre aux convocations de la justice. © Abaca

"Nous, quand on est convoqué, on n’a pas d’immunité ouvrière, on y va." C'était la formule du candidat du NPA Philippe Poutou à l’adresse de Marine Le Pen lors d'un débat télévisé durant la campagne présidentielle. Elle pourrait désormais s'appliquer à Jean-Luc Mélenchon . En effet, selon Le Point et France Inter , le député de la France insoumise refuse de se rendre aux convocations de la justice dans une affaire de diffamation l'opposant à un journaliste du Monde au Brésil Paulo Paranaguá, qu'il a qualifié de "terroriste repenti" sur son blog en 2012.

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Jean-Luc Mélenchon a ainsi réussi à éviter trois convocations. Dans les deux premiers cas, son avocate Raquel Garrido a évoqué un problème d'agenda. La troisième fois, son conseil a évoqué son immunité parlementaire. "Me Raquel Garrido nous informe que son client ne répondra pas à la présente convocation, au regard de son statut de député, invoquant l'immunité parlementaire", ont rapporté les policiers de la brigade de répression de la délinquance contre la personne (BRDP). Par conséquent, l'avocat du journaliste du Monde Paulo Paranaguá, a demandé mardi 22 mai à la juge d'instruction Carine Rosso une levée de l'immunité parlementaire du député.

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Il avait fait signer une charte qui préconise la suppression de l'immunité parlementaire

La posture de Jean-Luc Mélenchon semble assez paradoxale puisque durant la campagne présidentielle, il avait demandé à tous les candidats aux législatives de la France insoumise de signer la charte éthique de l’association Anticor qui préconisait la suppression de l'immunité parlementaire. "Supprimer l’inviolabilité dont bénéficient le Président de la République et les parlementaires (qui les empêche de faire l'objet de mesures privatives ou restrictives de liberté pendant la durée de leur mandat, même pour des actes étrangers à l’exercice de leurs fonctions)", est-il écrit dans cette charte.

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Visé par une procédure en diffamation de la Société générale, Jean-Luc Mélenchon n'avait pas souhaité en juin 2017 invoquer son immunité parlementaire alors qu'il venait d'être élu député. "Le procès aura lieu. Ce que veut la banque, c'est faire peur. Mais moi je ne me tairai pas, ni cette fois-ci, ni aucune autre", expliquait-il alors. Selon le Point, Jean-Luc Mélenchon ne s'est pas davantage rendu aux convocations de la justice dans le contentieux l'opposant à Bernard Cazeneuve. L'ancien Premier ministre avait décidé de l'attaquer à la suite des déclarations de Jean-Luc Mélenchon qui l'avait décrit comme "le gars qui s'est occupé de l'assassinat de Rémi Fraisse". 

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