Par Sylvain Lapique
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Le prévenu de 43 ans, déjà condamné à 35 reprises et placé en détention provisoire pour une autre affaire de vol, a écopé d'un mois de prison supplémentaire jeudi au tribunal correctionnel de Dax pour un vol de merguez

Sa première condamnation remonte à 1993 et la 36e est tombée ce jeudi au tribunal correctionnel de Dax. Outrages, rébellions, prise de nom d'un tiers, violation de domicile… Le casier du prévenu de 43 ans, originaire de l'Essonne, renferme toute une palette de délits. Mais c'est surtout pour des vols qu'il est connu défavorablement de la justice. « Un véritable mode de vie », selon la présidente du tribunal correctionnel de Dax.

Le 27 septembre dernier, au Leclerc de Capbreton, le prévenu est entré dans une cabine d'essayage en possession d'une barquette de merguez, qui avait disparue lorsqu'il en est ressorti. Il s'est ensuite dirigé vers la caisse où il a réglé quelques bières et du pain. Mais un agent de sécurité, qui avait suivi son manège sur les écrans de vidéosurveillance , l'a alpagué et lui a demandé de rendre la barquette cachée sous sa veste. L'homme a d'abord nié puis s'est énervé, avant de proposer de s'acquitter du montant de son vol, soit 7,02 euros .

"J'avais faim"

Mais la sécurité du magasin avait déjà déclenché une procédure nécessitant l'intervention des gendarmes. « J'avais faim, je ne sais pas, j'ai sorti l'argent, je me soigne », a bredouillé le prévenu à la barre, affirmant souffrir de cleptomanie et suivre un traitement psychiatrique. « En temps normal, un vol de ce montant n'aurait pas fait l'objet d'une telle procédure mais d'un simple rappel à la loi », a indiqué la représentante du ministère public.

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Compte tenu des antécédents du prévenu, du fait qu'il a déjà bénéficié de deux sursis avec mise à l'épreuve et qu'il se trouve actuellement en détention provisoire au centre pénitentiaire de Mont-de-Marsan pour une autre affaire de vol et recel, celle-ci a requis un mois de prison. Une demande suivie par le tribunal. « Ce n'est quand même pas un crime contre l'Humanité » , a tenté le prévenu avant de quitter la salle d'audience. « Mais nous ne sommes pas là pour juger des crimes contre l'Humanité », lui a répondu la présidente. L'homme a dix jours pour faire appel.