Dans l’Océan indien, se trouve une île qui parait déserte mais qui est en réalité habitée par les Sentinelles, une tribu qui y vit depuis plus de 55 000 ans. Loin de tout contact avec des étrangers, ils n’apprécient guère que l’on dérange leur tranquillité.

UNE ÎLE HABITÉE PAR UNE TRIBU HOSTILE

C’est au cœur de l’Océan indien, plus précisément dans le Golfe du Bengale que se trouve l’île de North Sentinel, une des îles Andaman. Malgré ses airs paradisiaques qui pourraient tenter les plus aventuriers et les plus curieux, il est interdit à toute personne d’y poser les pieds. En effet, elle abrite une tribu comptant 250 membres et qui vit loin de toute civilisation moderne depuis maintenant plus de 55 000 ans et qui réagit très violemment à toute intrusion, les Sentinelles.

On recense ainsi plusieurs cas de personnes mortes ou blessées en ayant essayé de pénétrer sur cette île. En 1974, un réalisateur a reçu une flèche dans la jambe ainsi et en 2006 deux pêcheurs illégaux ont été retrouvés morts, attaqués par les Sentinelles.

Le premier et unique contact de la tribu des Sentinelles avec un individu s’est effectué le 4 janvier 1991 avec l’anthropologue Triloknath Pandit. Il est parvenu à établir un contact amical avec les autochtones en leur offrant des présents (principalement des fruits) afin de gagner leur confiance et atténuer leur hostilité à son égard. Il est le seul homme à ne pas avoir été accueilli par des nuées de flèches.

UN OSTRACISME POUR LEUR SÉCURITÉ

Cette tribu, une des rares dernières à être restées hors de tout contact avec le monde extérieur, reste néanmoins menacée par des braconniers indiens qui se rendent fréquemment dans les îles Andaman pour pécher des concombres de mer et des tortues pour ensuite les vendre au marché noir. Ils sont une menace pour les Sentinelles, car non seulement ils perturbent l’écosystème de l’île avec leur pêche illégale, mais en plus, ils risquent de contaminer les membres de la tribu qui, n’ayant presque jamais été en contact avec le monde extérieur, est très sensible aux potentielles maladies que pourraient leur transmettre les pêcheurs. Le gouvernement indien tente de réguler cette situation depuis 2010 mais très difficilement.

Les Sentinelles empêchent tout contact humain mais ce n’est pas pour autant que cette tribu n’est pas surveillée. En effet, les autorités indiennes surveillent de temps en temps l’île par hélicoptère, c’est ce qui a d’ailleurs permis de vérifier que la tribu avait survécu au tsunami de 2004 avant que l’hélicoptère soit rapidement repoussé par une nuée de flèches. Le gouvernement indien estime que cette tribu n’a pas besoin d’aide extérieure pour survivre, au contraire, toute intervention pourrait s’avérer néfaste, et a déclaré ne pas vouloir interférer avec le mode de vie des Sentinelles.

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