Souffrance animale : la vidéosurveillance expérimentée dans les abattoirs

Le ministre de l'Agriculture a annoncé sur Europe 1 un amendement pour la mise en place de la vidéosurveillance dans les abattoirs « volontaires ».

Par 6Medias

 

 

"Il va falloir inciter un certain nombre de sites à s'équiper", a déclaré Stéphane Travert

 

© HAMILTON/REA / HAMILTON/REA

Temps de lecture : 2 min

C'est une demande de longue date des associations de défense animale. Le ministre de l'Agriculture et de l'Alimentation a annoncé un amendement permettant la mise en place de caméras dans des abattoirs. Celui-ci « permettra une expérimentation de la vidéosurveillance dans les abattoirs sur deux ans », a précisé Stéphane Travert au micro d'Europe 1, ce samedi 26 mai. « Les vidéos qui montrent la souffrance animale dans les abattoirs sont choquantes, bien évidemment, mais il faut que nous avancions avec les professionnels pour trouver ce qui permettra de réduire à son maximum la souffrance animale », a-t-il ajouté.

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Avec cet amendement, la vidéosurveillance ne sera pas obligatoire et « se fera uniquement dans les établissements volontaires », a précisé Stéphane Travert. « Il va falloir inciter un certain nombre de sites à s'équiper pour vérifier si la vidéosurveillance permet techniquement de déceler la souffrance animale », a-t-il ajouté. Pour Stéphane Travert, la prévention réside aussi dans la formation des employés : « Travailler dans un abattoir, c'est très dur, il faut mieux former les gens, parce que les cadences peuvent aussi expliquer les maltraitances. Il faut mieux encadrer les salariés, renforcer les pouvoirs de sanctions et mieux contrôler. »

« Rien ne vaut un œil humain »

En 2016, à la suite de plusieurs scandales de maltraitance animale révélés par l'association L214, une commission parlementaire avait préconisé la généralisation de la vidéosurveillance dans les abattoirs. En janvier 2017, une proposition de loi portée par le député Olivier Falorni et imposant la vidéosurveillance dans les abattoirs avait été adoptée par l'Assemblée. Elle devait entrer en vigueur le 1er janvier 2018, mais le gouvernement ne l'a pas inclue dans le projet de loi alimentation et agriculture, discuté actuellement à l'Assemblée nationale : « Il me semble impossible de détecter la souffrance animale à partir d'images vidéo », déclarait Stéphane Travert en avril dernier devant la commission des Affaires économiques. Une ligne de conduite que maintient le ministre de l'Agriculture, déclarant sur Europe 1 que « rien ne vaut un œil humain pour déceler la souffrance animale, parce que parfois sur une vidéo, on peut avoir des difficultés à juger ». Dénonçant régulièrement les dérives de certains abattoirs par des vidéos-chocs, les associations de protection animale « pourront se porter partie civile lorsqu'on aura constaté de la maltraitance sur un contrôle », a conclu le ministre.

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Commentaires (5)

  • Cabou_

    La fermeture de tous les abattoirs, cela réglerait tous les problèmes !...

  • Platon Hic

    ... On s’émeut de la souffrance animale tout en abattant chaque jours des centaines de milliers d’animaux, y compris les plus jeunes...

  • MC33

    Ce M. Travert nous prend pour des imbéciles ! Une vidéo montrant une vache vivante pendue par une patte qui meugle sa douleur ne permettrait pas de se rendre compte de ce qu'elle endure, il faudrait sans doute un fonctionnaire aux 28 heures ? De plus, ce M. Est lui même stupide, à moins qu'il soit seulement lâche. Il paraît que les lanceurs d'alerte, c'est bien. Alors filmez, filmez, messieurs, et diffusez largement, que ce Travert comprenne enfin, s'il le peut.