Une évaluation sans précédent de toute la vie sur Terre révèle la part incroyablement faible des humains dans celle-ci ainsi que leur impact disproportionné.
Damian Carrington, Chef rédacteur section Environnement du Guardian
Lundi 21 mai 2018
Une station d’élevage dans le Mato Grosso au Brésil. 60% de tous les mammifères sur Terre sont des animaux d’élevage Photographie : Daniel Beltra/Greenpeace
Dans cette étude sans précédent de toute la vie sur notre planète, l’Humanité se révèle à la fois insignifiante et extrêmement dominante dans le grand ordre de la vie sur Terre.
D’après cette étude, les 7,6 milliards d’humains ne représentent que 0,01 % de tout ce qui vit sur Terre. Pourtant depuis l’aube de la civilisation, l’humanité a causé la disparition de 83% de tous les mammifères sauvages et de la moitié des plantes, alors que la planète grouille d’animaux d’élevage.
Cette étude est la première estimation complète et globale du poids de chaque catégorie d’être vivants et contredit certaines idées longtemps acceptées. Les bactéries sont en fait une forme de vie importante – 13 % de l’ensemble – mais les plantes dominent et représentent 82% de toute la biomasse vivante. Tous les autres êtres vivants, des insectes aux champignons, des poissons aux animaux ne représentent que 5% de la biomasse terrestre.
L’autre surprise, c’est que la vie foisonnante des océans ne représente que 1% de la biomasse. L’immense majorité de la vie est terrestre. Les bactéries en profondeur sous la surface en constituent une grosse partie – un huitième .
Ron Milo, professeur à l’Institut des Sciences Weizmann en Israël qui a mené la recherche publiée dans les Procedures of the National Academy of Sciences des Etats-Unis indique : « J’étais choqué de constater qu’il n’y avait pas d’évaluation complète et globale de toutes les différentes composantes de la biomasse. J’espère que cela donnera aux gens une idée du rôle particulièrement dominant que l’humain joue maintenant sur Terre. », rajoutant qu’il choisit maintenant de manger moins de viande à cause de l’énorme impact des élevages¹.
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