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Nantes : 200 à 250 migrants sans solution d'hébergement immédiate (chiffres préfecture)

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Incendie dimanche après-midi, rixe lundi soir. A Nantes la situation est tendue dans l'ancien EHPAD Bréa transformé en centre d'hébergement d'urgence. La préfecture y accueille 501 personnes. Pas plus. Les migrants qui sont arrivés trop tard pour se faire recenser restent à la rue.

Les migrants qui n'ont pas de solution d'hébergement pour la nuit patientent rue Maurice Sibille devant les camions de CRS. Les migrants qui n'ont pas de solution d'hébergement pour la nuit patientent rue Maurice Sibille devant les camions de CRS.
Les migrants qui n'ont pas de solution d'hébergement pour la nuit patientent rue Maurice Sibille devant les camions de CRS. © Radio France -

19h lundi soir devant l'ancien EHPAD Bréa de la rue Maurice Sibille transformé en centre d'hébergement d'urgence. Sébastien est assis sur des marches en pleine rue. Il ne sait pas où dormir. Il a 34 ans, vient de la République Démocratique du Congo et est arrivé en France en décembre dernier. Il fait partie de ces "200 à 250 hommes isolés pour lesquels il n'y a pas d'offre d'hébergement possible immédiate" comme l'explique la préfecture.  Il possède une attestation de demande d'asile signée des services de l'état mais il ne s'est pas présenté pour le recensement organisé courant mai par l'association France Horizon :

Nous avons quitté notre pays pour chercher une vie meilleure et ici nous trouvons une solution pire. Chez moi, même si y'a la guerre et la famine je ne dors pas dehors." - Sébastien 

"Pas un migrant ne restera sur le carreau"

Le secrétaire général de la préfecture de Loire-Atlantique Serge Boulanger assure que "pas un migrant de restera sur le carreau". "Il existe un décalage entre l'offre et la demande" mais le haut fonctionnaire assure que des solutions d'hébergement seront trouvées "dans les semaines à venir."

Aujourd'hui 501 personnes sont hébergées à Bréa, le site n'est pas adapté pour en héberger plus. Mais nous prendrons en compte  au gré des libérations de places en Loire-Atlantique et dans les quatre autres départements de la région l'ensemble des personnes migrantes." - Serge Boulanger

Début d'incendie et rixe

Le collectif de soutien aux migrants rapporte une bagarre au couteau et à la barre à mine qui aurait fait cinq blessés lundi soir. Elle met aussi sur le compte de ces tensions les trois départs de feu dimanche après-midi dans le sous-sol de l'EHPAD. Les CRS sont présents en nombre depuis plusieurs jours. Et depuis vendredi des vigiles sont installés à l'entrée de l'établissement.  Ils filtrent les migrants recensés et ceux qui ne le sont pas.  

Objectif : "qu'il ne reste que 120 migrants à l'EHPAD fin août "

Ces dix derniers jours l'association France Horizon mandatée par l'état a réalisé des évaluations auprès de 545 migrants ayant séjourné dans l'ancien EHPAD. Leur situation administrative, familiale, leur état de santé, leur projet, leur souhait de rester dans la région, ou de n'y passer qu'en transit. A cette heure 126 solutions d'affectation ont été trouvées, certaines à Nantes d'autres dans la région Pays de Loire, dans des Centres d'Accueil de Demandeurs d'Asile, des Centres d'Hébergement d'Urgence ou des Centres d'Accueil et d'orientation. Les placements ont débuté, 44 personnes sont déjà hébergées hors de l'EHPAD; des familles avec enfants, des femmes enceintes et des femmes isolées. "La dernière femme a été orientée dimanche, il ne reste plus aucune femme à Bréa" affirme la préfecture.

Ces placements doivent se poursuivre à "un rythme soutenu en juin juillet et août". L'objectif explique la préfecture c'est "qu'il ne reste plus que 120 migrants hébergés à Bréa fin août" . Date à laquelle Nantes Métropole proposera un site alternatif.

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