En République démocratique du Congo les violences sexuelles sont légion. 1152 femmes seraient violées par jour, soit environ 48 viols par heure. C’est autant de femmes qui sont rejetées socialement. Discriminées et stigmatisées par leur communauté, elles doivent vivre seules avec cette image de femme violée.
"On m’a violée (...) et mon mari m’a abandonnée”
Un viol est un “rapport sexuel imposé à une personne sans son consentement. (...) Il s’agit d’un crime sexuel grave”. La définition du Larousse explique bien que cet acte est considéré comme une transgression vis-à-vis de la personne agressée. Pourtant, tout le monde ne le considère pas comme tel. En République démocratique du Congo, le viol est vu d’une tout autre manière.
Le paradoxe de la place de la femme
La femme en RDC a une place bien particulière. Selon la tradition congolaise, la femme doit rester à la maison pour s’occuper des enfants et entretenir la maison. Une famille sans grand moyen privilégiera la scolarisation de leurs garçons plutôt que de leurs filles. La femme a donc moins de perspectives d’avenir qu’un homme. Pourtant, elle a paradoxalement une “place sacrée”. C’est elle qui porte la vie et c’est elle qui maintient le foyer en place, elle est considérée par beaucoup comme le pilier de la famille.