Drone marin, missile hypervéloce, soldat connecté : 6 innovations militaires en images
Drones marins, missiles hypervéloces, soldat connecté… Tout un panel d’acteurs, de la start-up au grand groupe industriel, contribue à équiper les armées avec les dernières technologies.
Onera : les missiles hypervéloces
Les armées rêvent de disposer de missiles hypervéloces pour atteindre encore plus vite leurs cibles. Avec des industriels, dont le missilier européen MBDA, l’Onera, le centre de recherche aéronautique et de défense, exploite des bancs d’essai simulant au sol la propulsion d’engins jusqu’à Mach 10 à 12 (soit plus de 12 000?km/h !). À ces vitesses, on parle de superstatoréacteurs. Par ailleurs, les chercheurs ont développé avec MBDA un matériau à bas coût destiné à des ogives de missiles hypervéloces capables de résister quelques minutes à une température de 1 200 °C.
Atos : le soldat hyperconnecté
Atos veut mettre les technologies de mobilité 4G et des objets connectés au service du combattant. La société informatique a développé une suite logicielle assurant un flux d’informations haut débit entre le smartphone du soldat, son casque radio et un boîtier qui permet de se connecter aux réseaux 4G civils et militaires. Les soldats ont testé des fusils d’assaut équipés d’un compteur de coups connecté, des drones capables de parcourir un trajet préenregistré, des montres tactiles émettant des appels d’urgence… Grâce à une tablette durcie, le commandement peut connaître la localisation de ses troupes et donner des ordres en temps réel.
Cnim : le pont flottant motorisé
Cnim modernise son concept de pont flottant motorisé (PFM) destiné à soutenir les forces en opérations extérieures. Cette solution permet d’embarquer des hommes et des véhicules pour le franchissement de cours d’eau. Elle peut être déployée rapidement (30 minutes pour un pont de 100 m) avec un minimum d’hommes, sans l’aide de bateaux auxiliaires. Constitué de modules élémentaires, le pont s’adapte en taille, avec une capacité maximale de franchissement de 250 véhicules par heure. Configurable en version ferry, la structure a une capacité d’emport de plus de 40 tonnes.
Thales : le drone marin espion
L’équipementier de défense, associé à une vingtaine de PME, a développé un concept de drone hybride capable de naviguer sous l’eau comme à sa surface. Embarquant de multiples capteurs optroniques, l’Autonomous underwater and surface system (Auss) est conçu pour réaliser des missions de surveillance, de contre-terrorisme maritime et de guerre des mines. L’Auss se distingue par sa grande manœuvrabilité. Ce drone marin peut garder une position fixe tout en maîtrisant son immersion et faire demi-tour face à une menace en moins de 10 m. Il peut réaliser des missions de plusieurs semaines sur des centaines de kilomètres.
Diodon : Drone Technology : Le drone gonflable
La start-up Diodon, fondée par des étudiants de l’école d’ingénieurs en aéronautique Isae, commercialise le premier drone avec une structure gonflable en quelques secondes. Facilement transportable, il est destiné au fantassin dans le cadre de missions de reconnaissance et de surveillance, par exemple pour observer ce qu’il se passe derrière un bâtiment ou une colline jusqu’à 2 km de distance. Sa structure souple lui permet de se poser sur des terrains rocailleux et même sur l’eau grâce à une électronique étanche.
MDB Texinov : le pansement antibactérien
La PME MDB Texinov, en partenariat avec les laboratoires Urgo et l'unité de recherche sur les maladies infectieuses de l'université Aix-Marseille, a développé un pansement capable de traiter les plaies infectées les plus graves. il inhibe la virulence bactérienne, limitant le recours aux antibiotiques en cas de plaies complexes. Le principe repose sur une enzyme intégrée au pansement, qui stoppe la prolifération des bactéries en bloquant leur système de communication. Ce pansement permettra de soigner les blessures des soldats sur le front et dans les hôpitaux militaires.