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COMMERCE

"Désapprobation unanime" du G7 finances face à la politique commerciale américaine

Le G7 Finances s'est achevé samedi au Canada sur une "inquiétude unanime et une déception" des pays les plus industrialisés en raison de la décision des États-Unis d'intensifier leur offensive commerciale sur leurs partenaires commerciaux.

Le G7 Finances a vu naître un front anti-américain après la décision de Donald Trump d'imposer des taxes sur les importations d'acier et d'aluminium aux États-Unis.
Le G7 Finances a vu naître un front anti-américain après la décision de Donald Trump d'imposer des taxes sur les importations d'acier et d'aluminium aux États-Unis. Delphine Touitou, AFP
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C'est un G7 Finances "tendu et difficile" qui s'est achevé, samedi 2 juin au Canada : les ministres des Finances de l'Allemagne, du Canada, de la France, de l'Italie, du Royaume-Uni et du Japon ont ainsi demandé au secrétaire américain au Trésor, Steven Mnuchin, de transmettre à Donald Trump "leur inquiétude et leur désapprobation unanime" après la décision du président américain d'imposer des taxes sur les importations d'acier et d'aluminium aux États-Unis.

"Les ministres et les gouverneurs ont convenu que la discussion devait se poursuivre (la semaine prochaine) lors du sommet des chefs d'État et de gouvernement à Charlevoix (au Québec), où une action décisive sera nécessaire", écrivent-ils dans un communiqué à l'issue d'une réunion tendue à Whistler, dans l'ouest du Canada. "Le but sera de rétablir un partenariat collaboratif pour promouvoir un commerce libre, équitable, prévisible et mutuellement bénéfique", ajoutent-ils.

>> À lire : "Guerre commerciale : la débâcle des dernières grandes mesures protectionnistes américaines"

Le Canada, qui est particulièrement touché par cette instauration de droits de 25 % sur l'acier et de 10 % sur l'aluminium, a exprimé sa désapprobation par la voix de son ministre des Finances, Bill Morneau. "De notre point de vue, les Américains ont décidé d'adopter une attitude qui n'est pas du tout constructive et qui pénalise notre capacité à arranger les choses concernant les droits sur l'acier et l'aluminium", a dit Bill Morneau devant la presse après la réunion.

"La balle est dans le camp des États-Unis"

Le ministre français des Finances, Bruno Lemaire, a tenu un langage tout aussi ferme à l'adresse des Américains, mettant à nouveau en garde contre le risque d'une guerre commerciale entre les États-Unis et l'Union européenne.

"Nous avons encore quelques jours pour prendre les mesures nécessaires afin d'éviter une guerre commerciale entre l'UE et les États-Unis, pour éviter une guerre commerciale entre les membres du G7", a-t-il dit. "La balle est dans le camp des États-Unis, il appartient à l'administration américaine de prendre les bonnes décisions pour apaiser la situation et alléger les difficultés", a-t-il poursuivi.

"Le nationalisme économique, c'est la guerre", avait réagi Emmanuel Macron jeudi, après la décision de Donald Trump d'imposer des taxes sur l'importation d'acier et d'aluminium de l'Union européenne.

Seul le Britannique Philip Hammond a estimé que les discussions des argentiers avaient préparé le terrain pour les chefs d'État et de gouvernement et que des progrès étaient envisageables. "Je suis confiant qu'il y aura des discussions sur ce sujet et j'espère qu'ils réaliseront de bons progrès. Nous avons préparé le terrain pour cela", a-t-il dit.

Face aux doléances de ses homologues, Steven Mnuchin a déclaré avoir transmis à Donald Trump certains des commentaires prononcés lors de cette réunion. Il a précisé que le président des États-Unis avait clairement exposé son point de vue concernant un équilibre des échanges commerciaux et que les États-Unis ne renonçaient pas à leur place de numéro un de l'économie mondiale.

Avec Reuters

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