La nomination, mercredi 6 juin, de Màxim Huerta comme ministre de la Culture et des Sports dans le nouveau gouvernement du socialiste Pedro Sánchez a déjà fait couler beaucoup d’encre dans le monde du sport et de la tauromachie – consacrée dans une loi comme patrimoine culturel.

La “tyrannie des corps parfaits”

Cet écrivain et journaliste “a toujours dit ce qu’il pensait. Qu’il n’aimait pas le sport. Et la tyrannie des corps parfaits”, rappelle le quotidien El País. “Màxim Huerta, le nouveau ministre des Sports… qui hait le sport”, titre le quotidien sportif Marca, en référence à d’anciens tweets de l’intéressé, tels que “Je ne tweete pas sur le foot parce que je n’en pas la moindre putain d’idée” ou encore : “Umberto Eco : ‘Je n’aime pas les sportifs.’ Moi, c’est le sport.”

Màxim Huerta s’est empressé de calmer les esprits après sa nomination en tweetant notamment : “Vous savez que je ne pratique pas [de sport] et que je n’avais pas l’habitude de le suivre, mais je pense le choyer et l’aimer. Le sport est aussi éducation et culture. Le sport, c’est le respect, le dépassement, l’humilité, la persévérance…”

Le monde de la tauromachie est également en émoi après cette nomination, notamment en raison d’anciens tweets, dont celui-ci : “Je n’aime pas beaucoup voir les souffrances mélangées à des applaudissements. Il y a des choses qu’il faudrait interdire.”

Lui “donner du temps”

Le site El Español reprend des réactions de professionnels du secteur, notamment de l’ancien directeur de la Fundación del Toro de Lidia (“taureau de combat”) Juanma Lamet : “Vous imaginez un ministre de la Culture antlittérature, anticinéma, antimusique, antidanse ou antitaurin ?”

“Depuis le siège de la présidence du gouvernement, on a demandé de lui ‘donner du temps’”, précise cependant El Español.