Mélenchon « prêt à un examen public » de tous les comptes, y compris le sien

Le président de La France insoumise a pris à partie vendredi le président de la commission de contrôle. Il l'avait appelé à démissionner plusieurs fois.

Source AFP

Le chef de file de La France insoumise a aussi interpellé Emmanuel Macron. 

Le chef de file de La France insoumise a aussi interpellé Emmanuel Macron. 

© AFP

Temps de lecture : 2 min

Jean-Luc Mélenchon a réclamé vendredi la « révision de tous les comptes » de campagne des candidats à la présidentielle, accusant le président de la commission de contrôle de mentir à son sujet et de laisser « passer les incroyables arrangements » d'Emmanuel Macron. « Je demande la révision de tous les comptes, dont le mien, par une équipe rénovée et professionnelle, débarrassée des incapables, des partisans et des aigris qui ont pourri le travail de cette prétendue commission indépendante », a lancé le chef de file des députés LFI dans un billet de blog. « Je suis prêt a un examen public des comptes de campagne », a-t-il ajouté, accusant François Logerot, président de la commission, de « mentir » en déclarant que le candidat aurait « refusé de répondre » à une quelconque question.

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« S'il avait été un tant soit peu vigilant, Logerot n'aurait pas laissé passer les incroyables arrangements de l'équipe Macron », a poursuivi le député des Bouches-du-Rhône, accusant le responsable de la commission de « distiller d'une interview à l'autre des accusations (...) sans fondement contre (s)es dépenses de campagne ». Appelant à plusieurs reprises François Logerot à démissionner, Jean-Luc Mélenchon a également interpellé le chef de l'État : « Si vous avez la conscience tranquille, demandez comme moi la révision officielle de vos comptes. Si vous le demandez vous aussi, nous l'obtiendrons », a-t-il écrit.

Des « ristournes » accordées à Emmanuel Macron ?

Le parquet de Paris a ouvert une enquête préliminaire pour procéder à des « vérifications » sur les comptes du président de La France insoumise, à la suite du signalement adressé le 16 mars par la Commission nationale des comptes de campagne. La CNCCFP, qui a validé les comptes de campagne des 11 candidats malgré certaines dépenses retranchées, a justifié ce signalement par des « interrogations » notamment sur les liens entre trois prestataires et des personnels de l'équipe de campagne. Jean-Luc Mélenchon a rétorqué avoir agi « honnêtement et scrupuleusement », disant ne pas comprendre « comment la commission (...) a pu à la fois valider (ses) comptes et faire un signalement ».

Lire aussi Nouvelles révélations sur des ristournes accordées au candidat Macron

À la suite de révélations de Mediapart et du Monde en mai, Franceinfo a diffusé jeudi une enquête affirmant qu'Emmanuel Macron avait de son côté bénéficié de « prix cassés » et de « ristournes cachées » de la part de théâtres parisiens ayant accueilli ses réunions publiques pendant la présidentielle. Selon le site d'information, l'équipe Macron a « obtenu un tarif au minimum 75 % moins cher » que les prix habituellement réclamés pour tenir meeting le 6 février 2017 à Bobino, puis le 8 mars au théâtre Antoine. « Il y a en France des commissions compétentes et un juge qui ont déjà jugé les comptes de campagne », a défendu le président de la République jeudi.

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Commentaires (32)

  • guy bernard

    Il cherche encore l’amalgame...
    à propos, j'ai entendu sur canal que Chavez-Maduro s’étaient mis 200 milliards de dollars dans les poches.
    c'est peut-etre excessif, mais cela donne une idée du pillage, de l'incivilité, et du mépris du droit, surtout lorsque cela mène à la ruine du pays...
    un beau modele, en effet.

  • malherbe14

    Et pendant que le monde économique vacille il va falloir écouter les Mélenchonages... Ça suffit la politique de bas niveau !

  • daniel94

    Mais confier l’audit à un cabinet extérieur voire étranger et alors préférablement scandinave !