Alstom contraint de revoir le freinage de ses trains Régiolis, au grand dam de la SNCF
La lettre spécialisée Mobilettre a publié une information sur la défaillance du système de freinage d’urgence des rames Régiolis utilisées pour les TER. Une information confirmée par Alstom et la SNCF à L’Usine Nouvelle.
Lors d’essais menés fin avril, Alstom a découvert que la séquence d’arrêt d’urgence de trains Régiolis était plus longue que prévu. Et la SNCF a donc décidé par mesure de sécurité de réduire la vitesse des 223 rames en service de 160 à 140 km/h maximum, indique Gille Dansart dans sa publication Mobitelex, lettre confidentielle de Mobilettre.
Une information confirmée auprès de L’Usine Nouvelle par la SNCF, qui ne souhaite pas faire d’autre commentaire.
"Lors de tests de freinage organisés d’un commun accord avec SNCF sur piste d’essais, un allongement des distances de freinage a été constaté sur 2 rames Régiolis, indique la direction d‘Alstom en réponse à une question de L’Usine Nouvelle. Par principe de précaution, pendant la phase d’investigation et de tests complémentaires menés par Alstom et son fournisseur d’équipements de freinage, SNCF a décidé d’appliquer une mesure préventive d’abaissement de la vitesse sur l’ensemble de la flotte Régiolis."
Retour à la normale en octobre
Après des réunions de travail entre les deux parties et suite aux différentes analyses, "Alstom met en œuvre, sur l’ensemble de la flotte, les mesures identifiées pour lever les restrictions de vitesse d’ici fin octobre. Les équipes d’Alstom et de son fournisseur sont entièrement mobilisées auprès des équipes SNCF pour rétablir l’exploitation nominale des trains."
A priori, cette anomalie relève de l’obsolescence – non programmée – et donc d’un vieillissement prématuré des garnitures de freins. Du coup, les trains prennent du retard comme le Paris-Granville qui mettrait, selon Mobilettre, 10 minutes de plus. En période troublée pour la SNCF, ce désagrément n’est sûrement pas perçu avec bienveillance.