Célébrer l’agriculture française et mettre en garde contre les dangers du CETA (Comprehensive Economic and Trade Agreement), traité transatlantique entre l’UE et le Canada provisoirement entré en vigueur le 21 septembre, tel est l’objectif d’une vidéo d’une minute diffusée sur les réseaux sociaux le 2 juin 2017 par la FNSEA, la Fédération nationale des syndicats d’exploitants agricoles. Dans cette petite vidéo, le syndicat alerte sur la disparition des éleveurs, le dumping social ou la déforestation. « L’agriculture française est une chance pour notre pays, n’importons pas l’agriculture que nous ne voulons pas ! », dit la légende de la vidéo.
Des clichés issus de banques d’images
Malheureusement, comme nous l’a signalé un internaute à l’œil avisé, les images utilisées par la FNSEA pour cette vidéo de promotion de l’agriculture française sont… en grande partie issues de banques d’images étrangères.
Ainsi, l’image qui ouvre la vidéo promotionnelle de la FNSEA – sur laquelle il est écrit que « l’agriculture française est une chance pour notre pays », a été prise au Pays basque espagnol, à Arratzola.
La deuxième image – représentant deux agriculteurs dans un champ de blé, est originaire de la banque d’images Shutterstock et a été prise en Serbie.
Si certaines photos représentent bien la France – à l’instar du champ de lavande, situé dans le village de Valensole, dans les Alpes-de-Haute-Provence, la plupart ont été prises hors de nos frontières.
Ainsi, le champ d’éoliennes est britannique.
La photo de cueilleuses de tulipes sur laquelle il est précisé que le secteur agricole génère 3,5 millions d’emplois a été prise en Bulgarie.
Certaines images ont même été prises outre-Atlantique, à l’instar d’un troupeau de bétail sous un ciel orageux, immortalisé dans un parc d’engraissement de bovins au Colorado en mai 2016.
Au pays de l’oncle Sam, toujours, ce cliché sur lequel un avion arrose généreusement un champ de pesticides. « Quarante-six substances interdites en France mais importées », avance le texte de cette image prise en Idaho, afin de dénoncer la possibilité de l’entrée en vigueur de telles pratiques en France.
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