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Assistants vocaux : Mozilla s'ouvre au français, à l'allemand et au gallois

Le projet Common Voice du navigateur veut recueillir des voix d'utilisateurs afin de proposer un logiciel de reconnaissance vocale accessible à tous.

La fondation Mozilla cherche à faire participer les internautes pour avoir une base de données globale sur le langage.
La fondation Mozilla cherche à faire participer les internautes pour avoir une base de données globale sur le langage. (Mozilla)

Par Étienne Combier

Publié le 10 juin 2018 à 10:03Mis à jour le 12 juin 2018 à 10:48

Dans la bataille de la voix, la fondation Mozilla a choisi une voie particulière. L'organisme à but non lucratif, créateur du navigateur Firefox, veut « collecter » les voix des internautes du monde entier, dans différentes langues, afin de constituer une base de données librement accessible et, de là, proposer des assistants vocaux efficaces.

Cette ambition existe depuis juillet 2017 et le lancement du projet « Common Voice » par Mozilla. Il propose aux internautes de « donner » leur voix pour permettre à une intelligence artificielle (IA) d'apprendre et de comprendre différentes phrases. En novembre 2017, Mozilla a annoncé que la base de données pour la langue anglaise était disponible, bien que perfectible. Le 7 juin dernier, la fondation a annoncé la même chose pour le français, l'allemand et le gallois.

Une philosophie opposée à Google, Microsoft et Amazon

En misant sur le collaboratif et la bonne volonté des internautes, Mozilla se situe à part dans le domaine des assistants vocaux. Google (Google Assistant), Microsoft (Cortana) et Amazon (Alexa), leaders dans le domaine, travaillent à partir de bases de données privées, payantes pour d'autres intervenants et parfois constituées à partir d'utilisateurs non consentants.

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La base de données anglaise est déjà utilisée commercialement par l'assistant vocal open source Mycroft.ai. Mozilla l'utilise également dans son projet de reconnaissance vocale Deep Speech.

« Nous pensons que ces interfaces ne doivent pas être contrôlées par quelques entreprises qui seraient les gardiennes du temple des services vocaux », affirme la fondation Mozilla sur son blog. « Nous voulons également que les utilisateurs soient compris, dans leurs propres langue et accent », ajoute l'entreprise.

40 nouvelles langues en préparation

De fait, comme a pu le remarquer le magazine Wired, les assistants vocaux actuels, d'abord disponibles en anglais, ne fonctionnent que partiellement avec des utilisateurs ayant un accent. Face à cette situation, Mozilla veut prendre le contre-pied et annonce que 40 nouvelles langues sont en cours d'ajout sur son projet Common Voice, dont des langues comme le frison, le cornique, le breton ou encore l'ouzbek.

Comme le rappelle Mozilla, cette façon d'ajouter des langues a été la même pour son navigateur Firefox, disponible aujourd'hui dans plus de 90 langues. « Le but de Common Voice a toujours été de soutenir de nombreuses langues pour faire advenir notre vision d'une technologie vocale plus ouverte pour tout le monde », explique Michael Henretty, responsable de la stratégie digitale du projet.

Reste maintenant à voir si les internautes auront envie d'apprendre aux machines en « donnant » leur voix.

Etienne Combier

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