Il fallut ensuite quinze ans de procédures pour aboutir à un procès de six mois durant lequel Me Boulanger défendit une majorité des parties civiles.
Outre ce dossier auquel il a consacré près de vingt ans de sa vie, Me Boulanger était également un militant des droits de l’homme, qui plaida dans de nombreux dossiers de droit d’asile et de sans-papiers et présida la Ligue des droits de l’homme en Gironde.
Michel Slitinsky est le symbole de l’affaire Papon et de la lutte contre les « génocidaires de bureau » Le 19 octobre 1942, son père, Abraham Slitinsky, est raflé par les services de police de la préfecture de Gironde, puis déporté et gazé à Auschwitz.
Michel Slitinsky, qui a alors 17 ans, aura juste le temps de s'enfuir par les toits lors de l'arrestation nocturne de sa famille.
Esther, sa mère, restera cachée pendant trois ans dans une cave. Il entre en clandestinité et intègre un réseau de résistance qui le mène dans les maquis d'Auvergne (M.U.R).
Dès son retour à Bordeaux à la Libération, il porte plainte contre les policiers qui étaient venus l'arrêter. L'affaire est classée sous des prétextes fallacieux. Slitinsky poursuit ses recherches. Il reconstitue l'histoire de la Résistance en Gironde, collectant témoignages et documents consignés dans des livres parus en 1969 et 1972. Sa recherche en fait un historien autodidacte.
Très déterminé, il fouille les archives, reconstitue les carrières et les organigrammes. Quarante ans plus tard, il a réuni suffisamment de preuves pour démasquer des hauts fonctionnaires de Vichy responsables des déportations et des spoliations.
Papon a toujours bénéficié d'une clémence exceptionnelle puisqu'il a échappé à la justice de 1981 à 1997, malgré la révélation dès 1981 de son rôle dans la déportation des Juifs de Bordeaux. De plus, il n'a jamais été jugé pour les massacres des Algériens à Paris d'octobre 1961 et celui du métro Charonne
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