Festival Photo à La Gacilly : son hymne à la Terre

Le huitième art s'invite à La Gacilly. Jusqu'au 30 septembre, le festival met « La Terre en questions. » Une galerie pour faire prendre conscience par la force de l'image.

L'Éthiopie par Brent Stirton.
L’Éthiopie par Brent Stirton. (©Brent Stirton.)
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Trente photographes. 1 200 clichés. Pour son quinzième anniversaire, le Festival Photo de La Gacilly (Morbihan) a sorti l’artillerie lourde.

Et, qui mieux que Thomas Pesquet pour raconter le Terre ? Les photos du spationaute qui a fait rêver des millions de Français en relayant son aventure sur les réseaux sociaux s’affichent dans les rues de cité de 2 500 âmes. En format XXL.

Une sorte d’invité d’honneur dont l’état d’esprit reflète bien les aspirations du festival.

Le village aux 7 000 images

Chaque été, La Gacilly se transforme en galerie à ciel ouvert. Son credo : aborder les grands sujets de société dans une approche artistique et esthétique.

Depuis sa première édition en 2004, le festival a exposé près de 300 auteurs et fait découvrir aux visiteurs plus de 7 000 photographies comme autant de fenêtres ouvertes sur le monde. Rien qu’en 2017, plus de 32 000 personnes se sont pressées dans le berceau d’Yves Rocher.

La route du lithium par Matjaz Krivic.
La route du lithium par Matjaz Krivic. (© Matjaz Krivic.)

Au-delà des images, le festival entend faire passer un message. Et certaines photos valent mieux que 1 000 mots.

« Il a été créé pour faire prendre conscience, par la force de l’image, de la beauté si fragile de notre planète, malmenée par une industrialisation effrénée, bouleversée par l’urbanisation, appauvrie par l’exploitation des sols » rappellent Cyril et Florence Drouhet, respectivement commissaire des expositions et directrice artistique du festival, qui invitent à

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« prendre le temps d’observer, de contempler, de respecter cette nature qui nous donne la vie. »

« Il est encore temps d’agir »

Cette année, les organisateurs veulent dire au monde « qu’il est encore temps d’agir. » Et refusent de se voiler la face.

À côté des paysages à couper le souffle, notamment ceux de l’interprète du Dalaï-lama, Matthieu Ricard, un portfolio d’images dévoilant une planète surexploitée.

Figure emblématique de la photographie contemporaine, Karen Jnorr exposera à La Gacilly.
Figure emblématique de la photographie contemporaine, Karen Jnorr expose à La Gacilly. (© Karen Knorr)

Comme cet unique tirage de la Cité Climat de France à Alger qui cerclera le lieu-dit du Garage. Une scène qui surligne le gigantisme signée Stéphane Couturier.

Patrick Tournebœuf, pour l’exemple, donne le tournis avec des images des cités du futur, bâties à la hâte en Inde ou en Chine.

L’humain est aussi au cœur des préoccupations environnementales avec une série de clichés sur les tribus africaines, les communautés indigènes ou encore les petites échoppes qui jalonnent les rues de Delhi.

Cette palette d’artistes du monde entier ne devrait pas laisser le visiteur insensible. « Nous assumons de montrer les empreintes irréversibles que nous laissons derrière nous, revendiquent Cyril et Florence Drouhet.

Montrer ces ferments de progrès comme des leçons d’histoire, c’est la mission que s’est toujours donnée le Festival. »

Une réplique en AutrichePour la première fois de son histoire, le Festival inaugure la première édition du « Festival Photo La Gacilly – Baden » où le 8 juin, la petite ville d’Autriche ouvrira ses jardins, ses rues, ses parcs avec l’exposition 2017 axée sur l’Homme et l’Animal. « La preuve par l’image que la culture est source de développement et de fraternité entre les peuples » selon Jacques Rocher.

Informations pratiques
Jusqu’au 30 septembre à La Gacilly. Entrée gratuite.

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