Oui, le football, malgré ses dérives, peut être responsable. À l'occasion de la Coupe du Monde, Novethic a sélectionné cinq initiatives qui ouvrent la voie, du petit club anglais vegan qui entretient sa pelouse avec de la bouse de vache au stade démontable du Qatar, en passant par l'initiative CommonGoal dans laquelle les joueurs s'engagent à donner 1 % de leurs revenus à des œuvres caritatives. 

1. Le premier club bio et vegan de la planète
Il s’appelle Forest Green Rovers (FGR). Ce petit club anglais de la League Two (division 4 anglaise) est le club le plus écologique au monde. Détenu par le milliardaire Dale Vince qui a fait fortune dans les énergies renouvelables, le club a misé sur un stade écologique. La pelouse biologique est entretenue avec de la bouse de vache et le stade est équipé de 180 panneaux solaires photovoltaïques. L’eau de la pluie est également récupérée pour arroser la pelouse. Et cette démarche s’étend même à l’alimentation des joueurs. La viande est bannie et la nourriture 100 % bio.
2. Des vêtements en plastique recyclé pour la Major League Soccer
Ce n’était qu’un "one shot", mais il a été remarqué. Les 23 équipes américaines et canadiennes de la Major League Soccer ont toutes revêtu des maillots en plastique recyclés à l’occasion de la journée mondiale de la Terre le 22 avril. Le fournisseur officiel de l’équipe, Adidas, s’est associé à Parley for Oceans, une association de lutte contre la pollution marine pour lancer ce projet. Les vêtements ont été conçus à partir des déchets en plastiques ramassés sur les plages des Maldives.
3. Le stade démontable du Qatar
450 000 mètres carrés et 40 000 places totalement démontables. Voici le projet un peu fou du Ras Abu Aboud Stadium, le stade qui accueillera la Coupe du Monde de football au Qatar en 2022. Le stade est entièrement conçu à partir de container et peut être réutilisable et transportable. "Il nécessitera moins de matériaux, créera moins de déchets et réduira l’empreinte carbone", s’est réjouie la FIFA. Une innovation quelque peu ternie par les accusations de travail forcé sur le chantier du Khalifa International Stadium, qui accueillera en 2019 les championnats du monde d’athlétisme.
4. Juan Mata, le joueur qui donne 1 % de son salaire
C’est une initiative peu commune dans un sport où les transferts entre joueurs peuvent atteindre des centaines de millions d’euros. Juan Mata, jouant espagnol évoluant au club de Manchester United a décidé de lancer l’initiative CommonGoal. "Un mouvement dans lequel les joueurs promettent 1 % de leur salaire à un fonds collectif qui soutient les organismes de bienfaisance du football dans le monde entier", a expliqué le joueur qui s’est lui-même engagé à verser 1 % de ses 7,8 millions d’euros de revenus annuels. Une cinquantaine de joueurs et joueuses ont rejoint l’initiative.
5. L’énergie des joueurs convertie en électricité 
Et si les mouvements des joueurs permettaient d’éclairer un stade ? Un ingénieur anglais a justement inventé un procédé permettant de convertir l’énergie des joueurs en électricité. Au Brésil, premier pays à avoir adopté cette technique, leur énergie permet d’alimenter six projecteurs. Concrètement, il s’agit d’installer des dalles électroniques sous la pelouse pour pouvoir récupérer l’énergie cinétique.  Shell a d’ailleurs équipé un premier terrain au Niger, à Lagos, en 2015. 90 dalles ont été installées, chacune génère entre 4 et 7 watts. 
Marina Fabre @fabre_marina

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