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Economie

Retraite chapeau de l'ex-PDG de Carrefour : Emmanuel Macron dénonce "les dingues de pognon"

L'ancien président de Carrefour, Georges Plassat, a renoncé samedi à son indemnité de départ de 3,9 millions d'euros après avoir subi la pression de l'Elysée et de Bercy.

Arthur Nazaret , Mis à jour le
Emmanuel Macron s'est agacé du montant de la retraite chapeau du PDG sortant de Carrefour.
Emmanuel Macron s'est agacé du montant de la retraite chapeau du PDG sortant de Carrefour. © Reuters

Quand Emmanuel Macron a appris la somme colossale du revenu et de la retraite chapeau de Georges Plassat, le PDG sortant de Carrefour , il a piqué une vraie colère et dénoncé "les dingues de pognon". Un peu d’autodérision pour sortir de la polémique de sa vidéo postée dans la semaine sur son compte Twitter dans laquelle il évoquait "le pognon de dingue" que le pays consacre aux minima sociaux? En attendant que la tempête ne se calme, le gouvernement serrait les coudes. "Sa vidéo? Je n’ai pas été choqué du tout", tentait de convaincre une ministre.

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Bercy veut que le code de bonne conduite du Medef soit mieux suivi

Samedi, Bruno Le Maire a fait savoir qu’il s’en était mêlé. Il faut "prendre des mesures fortes pour renforcer le suivi et l'application par ses membres du code Afep-Medef . Que l'échec soit récompensé par des rémunérations très élevées, c'est incompréhensible et choquant", tranche le ministre de l'Economie.

Devant le tollé, Carrefour a fini par annoncer que Georges Plassat avait "décidé de renoncer à l'application de la clause de non concurrence qui lui avait été octroyée et donc au versement de l'indemnité de départ correspondante". Il a dû ainsi faire une croix sur 3,9 millions d’euros sur 13,71. Espérons que les 9,27 qui restent l’aideront à panser sa plaie.

D'autres dirigeants visés?

Georges Plassat ne peut pas être la seule cible des critiques. Son "package financier" a été fixé en 2012 par le comité des rémunérations de Carrefour, présidé, comme aujourd'hui, par Thierry Breton, ancien ministre de l'Économie devenu président du groupe Atos. Cette instance est le bras armé du conseil d'administration où siégeaient à l'époque des personnalités comme Bernard Arnault et Nicolas Bazire (LVMH), Sébastien Bazin (représentant de Colony Capital à cette date) ou Charles Edelstenne (Dassault). Du très beau monde impliqué dans ce nouvel entre-soi du capitalisme à la française. Alexandre Bompard hérite de cette situation explosive. Il a déjà fait évoluer sa structure de rémunération en augmentant sa part variable à 60%. Et il fera bientôt de nouvelles propositions pour que, selon son entourage, "ces sujets ne fassent plus débat". 

R.D.

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