Apple met en place une protection anti-FBI… déjà piratée !
Apple met au point une mise à jour censée contrer le piratage des iPhones, mais la société GrayShift déclare disposer d'un système de piratage qui continuera de fonctionner. Parallèlement, Apple est accusé de protéger les actions criminelles.
Alors que des spécialistes avaient trouvé une solution pour pirater les iPhones en exploitant une faille du port USB Lightning, Apple avait trouvé une parade efficace et annoncé mercredi dernier qu’une mise à jour immuniserait tous les smartphones de la marque.
La mise à jour anti piratage des iPhones serait déjà insuffisante
Cette faille, qui consistait à forcer l’accès et obtenir le mot de passe au moyen d’un boîtier Graykey branché sur le port Lightning, semblait donc inexploitable grâce à l’USB Restricted Mode mis au point par Apple. La chose était mal perçue par les sociétés proposant aux autorités judiciaires des solutions d’extraction forcée des données des iPhones.
Mais à peine cette mesure prise, que déjà l’entreprise américaine GrayShift annonçait que la « protection d’Apple » ne serait pas un problème, et qu’elle serait toujours en mesure de soutirer de force les données d’un iPhone, sans plus de précision.
Apple accusé de protéger les activités criminelles
Cette histoire aurait pu n’être que le traditionnel conflit opposant les grosses firmes aux pirates, mais il n’en est rien. Constatant que cette mise à jour empêche les forces de l’ordre d’exploiter les iPhones, certaines autorités n’hésitent pas à dire que la firme à la pomme protège tacitement les malfrats.
Interrogé sur ce sujet, un policier américain spécialiste de la protection des mineurs considère que par cette mesure Apple va à l’encontre de la sécurité des enfants sur le web. Hillar Moore, un procureur basé en Louisiane, surenchérit en déclarant que « Apple protège de manière flagrante les activités criminelles, sous couvert de protection de la vie privée ».
Du côté de la firme de Cupertino, on assure avoir « le plus grand respect pour les forces de l’ordre et ne pas prendre de nouvelles mesures de sécurité pour contrecarrer leurs efforts et leur travail », mais qu’il ne s’agit que de respecter les droits des utilisateurs.