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Abidine Rakia Alphadi, candidate à la présidentielle au Mali

18 juin 2018

Soutenue par plusieurs mouvements pour la libération de l'Azawad, elle veut faire entendre la voix des femmes pour le scrutin du 29 juillet prochain. Elle évoque la nécessaire union des Maliens.

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Wahlen in Mali 2013
Image : picture-alliance/dpa

'Depuis l'indépendance, ce ne sont que des hommes qui sont au pouvoir' - Abidine - MP3-Stereo

L'élection présidentielle malienne se déroulera dans quelques semaines. Parmi les candidats en lice le 29 juillet prochain, Mme Abidine Rakia, la seule femme du Nord en course pour le fauteuil présidentiel. Sa candidature est soutenue par plusieurs mouvements pour la libération de l'Azawad. Des soutiens que Mme Abidine Rakia Alphadi qualifie de signe de réconciliation. Elle explique les raisons de sa candidature à la Deutsche Welle. 

"Depuis l'indépendance, ce ne sont que des hommes qui sont au pouvoir. Vu le résultat, je pense qu'on doit donner une chance à une femme, pour voir de quoi les femmes sont capables."

DW : Votre candidature est soutenue par le MNLA, par le Haut conseil pour l'unité de l'Azawad (HCUA), mais aussi par le Mouvement arabe de l'Azawad (MAA). Est-ce vraiment de bons soutiens pour vous ?

Tous sont des filles et des fils du Mali. Pour que le pays puisse sortir de ses problèmes, il faut que tous les Maliens se prennent la main. On doit oublier nos rancunes personnelles, on doit juste s'occuper des problèmes du pays.

DW : Mais ces mouvements sont qualifiés de rebelles. Cela peut peut-être faire peur aux électeurs ...

Le peuple malien a tellement souffert que si quelqu'un arrive à les mettre tous ensemble pour construire le pays, ce sera vraiment une victoire.

DW : Vous pensez qu'avoir ces mouvements à vos côtés permettra de mettre fin à la crise malienne ?

Je pense que oui, parce que pourquoi le Mali est-il en train de devenir le pays où n'importe qui peut venir faire n'importe quoi ? C'est parce que les Maliens sont séparés. S'ils se donnent la main, s'ils disent que toute personne qui arrive doit venir pour travailler en partenariat et non pour venir nous siéger, alors personne ne pourra entrer entre eux.

DW : Le président Ibrahim Boubacar Keïta a fait la promesse, il y a quelques jours,  de légaliser le mariage religieux. Comment avez-vous accueilli cette nouvelle ?

C'est une bonne chose pour les femmes qui ont été marié à un homme qui a plusieurs femmes. Comme cela ils auront le même droit que la première femme passée à la mairie. Quand le chef de famille décède, les autres enfants perdent presque tous leurs droits. J'estime que c'est une justice pour les enfants.

Nafissa Amadou Journaliste au programme francophone de la Deutsche Welledw_afrique