
L'Amérique latine connaît la fin d'un cycle, celui du renouveau du populisme. L'histoire contemporaine de la région avait été marquée par un premier cycle populiste dans les trois principaux pays : le Brésil, avec la dictature de Getulio Vargas (1930-1945), le Mexique, avec la présidence du général Lazaro Cardenas (1934-1940), et l'Argentine, avec le régime du général Juan Domingo Peron (1946-1955), sans oublier des expériences dans d'autres nations.
La résurgence du nationalisme populiste est associée au lieutenant-colonel Hugo Chavez, au pouvoir au Venezuela entre 1999 et 2013, et à son « socialisme du XXIe siècle ». Cependant, le populisme est une tentation récurrente des forces politiques latino-américaines, qui ne sont pas forcément situées à gauche. Ainsi, l'ancien président colombien Alvaro Uribe (2002-2010), figure de la droite dure, n'était pas différent de son homologue vénézuélien dans sa manière de gouverner et d'établir un rapport direct avec l'opinion à travers les médias, sans passer par les médiations politiques traditionnelles.
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