Boris Vian vous emmène au Tabou, "centre de folie organisée"

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Boris Vian vous emmène au Tabou, "centre de folie organisée"

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Boris Vian au club de jazz "Le Tabou"
Boris Vian au club de jazz "Le Tabou"
© Getty - Serge de Sazo / Gamma / Rapho

1947. Bienvenue au Tabou, le club de jazz préféré de Boris Vian et Juliette Gréco, haut lieu de la vie noctambule parisienne après-guerre. Une plongée en archive et en musique à l'occasion de l'anniversaire de la mort de Vian.

Dans son  Manuel de Saint-Germain des Prés paru en 1951, Boris Vian écrivait ceci à propos du caveau de jazz Le Tabou :

Très vite, le Tabou est devenu un centre de folie organisée. Disons-le tout de suite, aucun des clubs qui suivirent n'a pu recréer cette atmosphère incroyable, et le Tabou lui-même, hélas ! ne la conserva pas très longtemps, c'était d'ailleurs impossible.

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Vian est mort le 23 juin 1959. Cet anniversaire est surtout un excellent prétexte pour replonger dans l'ambiance du Tabou, le club de jazz parisien, grâce aux archives de l'ORTF. Vous y découvrirez notamment une interprétation live du célèbre titre "Je suis snob" suivi de "On n'est pas là pour se faire engueuler" :

Reportage au Tabou avec Boris Vian le 05/12/1947

7 min

Parmi les premiers cabarets jazz de Saint-Germain-des-Prés, le Tabou doit beaucoup de sa réputation à l'assiduité de Vian, dès sa création, 1947. Les années de la Libération sont celles des zazous et des existentialistes, habitués du Tabou.

Boris Vian au club de jazz "Le Tabou"
Boris Vian au club de jazz "Le Tabou"
© Getty - Serge de Sazo / Gamma / Rapho

Dans son autobiographie Jujube (1982), Juliette Gréco décrira cet antre qu'elle a fréquenté toute jeune comme une "cave voûté peuplée de tables et de tabourets vides, éclairée de petites ampoules de couleurs vives qui servent de regards à des masques africains [...] tout au fond, une grille ouvre sur un endroit sablonneux".