La plateforme web OPEN (Observatoires Participatifs des Espèces et de la Nature) a pour ambition de rendre visible les sciences participatives et de connecter les citoyens avec les chercheurs dans l’objectif de préserver la biodiversité. Pour faire avancer l’état de la recherche scientifique à propos d’une biodiversité en déclin, les citoyens et les citoyennes peuvent désormais contribuer à faire avancer l’état des connaissances grâce à leurs observations de terrain. 

« Pour visualiser l’évolution des populations animales et végétales, les chercheurs n’ont pas assez de mains« , constate Géraldine Audrerie, chargée de projet bénévolat nature et sciences participatives au sein de la Fondation pour la Nature et l’Homme et impliquée dans le développement d’OPEN, plateforme qui vient d’être lancée début juin. OPEN propose donc sur un seul site internet une liste la plus exhaustive possible de tous les programmes de sciences participatives biodiversité de France et informe de l’actualité des sciences participatives.

Western Red-backed SalamanderLes scientifiques ont besoin de vous

Définies comme “des programmes de collecte d’informations impliquant une participation du public dans le cadre d’une démarche scientifique”, les sciences participatives ne sont en effet connues que de 4% des citoyens français. Indispensables pour les scientifiques, elles manquent donc encore de notoriété. Dans un contexte où les questions environnementales sont devenues un défi majeur, l’ambition d’OPEN est donc d’informer à propos d’une discipline qui reste méconnue de la manière la plus ludique possible, de la rendre accessible au plus grand nombre et de connecter ceux qui voudraient s’engager avec les professionnels dans les programmes d’observation existant.

Parmi la centaine de programmes accessibles sur OPEN, les citoyens sont appelés à observer les espèces les plus diverses comme les petits mammifères, reptiles, amphibie, papillons, pollinisateurs et autres insectes, gastéropodes, lombrics, oiseaux mais aussi les végétaux. Pour de nombreux de ces programmes, comme l’observation des vers de terres ou des escargots, pas besoin de connaissances particulières. Les programmes peuvent être consultés facilement : ils sont triés par géographie, espèces observées et difficulté. Plus de 54.000 personnes ont déjà apporté leurs observations pour l’un de ces programmes.

BirdingLes sciences participatives commencent au jardin

Sans les données que les citoyens participent à récolter, bon nombre d’études qui ont marqué l’opinion publique ces derniers mois n’auraient pas pu voir le jour. C’est le cas par exemple du programme Stoc, qui a récemment contribué à mettre en évidence le déclin important et rapide des oiseaux. En d’autres termes, l’implication volontaire de non-scientifiques est désormais nécessaire pour faire avancer la recherche. Car cette méthode répond au besoin des scientifiques d’obtenir des chiffres à une grande échelle et permet de créer des bases de données importantes. À partir des chiffres obtenus, les chercheurs peuvent alerter à propos des menaces qui pèsent sur certaines espèces et faire des recommandations à propos des activités humaines qui leur sont nuisibles.

Mais les sciences participatives, c’est aussi une opportunité pour connecter les individus avec la nature, estime Géraldine Audrerie, selon qui « les sciences participatives commencent dans le jardin ». Et pas besoin d’être un expert ! « Même ceux qui n’y connaissent rien peuvent contribuer », rappelle la chargée de projet auprès de la Fondation pour la Nature et l’Homme. En s’impliquant à titre personnel, les citoyens et les citoyennes seront-ils plus sensibles aux questions environnementales ? On ne peut que l’espérer !

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