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Etats-Unis: la retraite d'un juge de la Cour suprême compromet l'équilibre juridique

Anthony Kennedy

Anthony Kennedy - SPENCER PLATT / GETTY IMAGES NORTH AMERICA / AFP

Le départ à la retraite d'Anthony Kennedy pourrait durablement faire basculer la Cour suprême américaine dans le camp conservateur.

Une aubaine pour Donald Trump. En partant à la retraite, le juge de la Cour suprême Anthony Kennedy pourrait bousculer l'ordre juridique américain. En effet, ce retrait va permettre au président américain de nommer un nouveau juge parmi les neuf sages désignés à vie pour siéger au sein de la plus haute juridiction des Etats-Unis

L'enjeu de cette nomination est crucial, puisque, selon la Constitution américaine, la Cour suprême tranche en dernier ressort sur les grands débats de société qui animent le pays. La désignation d'un nouveau membre échoit au président, si bien que Donald Trump peut faire basculer durablement la Cour dans le camp conservateur. 

Électron libre

Jusqu'ici, l'équilibre était préservé par Anthony Kennedy. Comme il existe en Amérique des Etats pivots pouvant faire basculer une élection nationale, ce magistrat de 81 ans s'est affirmé comme le juge pivot de la haute cour: conservateur sur des sujets comme les armes à feu ou le financement électoral, il lui arrivait de changer de camp sur des thèmes comme l'avortement ou la discrimination positive.

Électron libre de la Cour suprême, ce juge a souvent départagé les camps progressistes et conservateurs de la Cour suprême, comme lorsqu'il a voté pour la légalisation du mariage homosexuel aux Etats-Unis.

Seul espoir pour le camp démocrate d'empêcher la nomination d'un affidé de Donald Trump: jouer la montre et reporter la confirmation de la nomination par le Sénat en misant sur un changement de composition du Congrès lors des élections de mi-mandat en novembre. 

Louis Nadau avec AFP