Il nous avait habitués à afficher sa proximité avec Emmanuel Macron. Mais Philippe de Villiers ne s'est pas remis de la fête de la musique électro à l'Elysée...
Emmanuel Macron ? « S’il avait une soirée à perdre, il préférerait la passer avec moi plutôt qu'avec Christophe Castaner », fanfaronnait Philippe de Villiers sur BFMTV en avril. Mais il se trouve que le chef de l’Etat aime aussi passer ses soirées avec des DJ électro, comme il l’a montré en leur ouvrant les portes de l’Elysée pour la fête de la musique, le 21 juin... Et cela, ce n’est pas du tout du goût de Villiers, qui n’a pas digéré la photo d’Emmanuel et Brigitte Macron entourés des danseurs accompagnant le DJ Kiddy Smile, ainsi que leur démonstration enflammée de voguing - mouvement issu de la communauté LGBT noire et latino aux Etats-Unis - sur le perron du palais présidentiel. « C’est une insulte au cœur de la France ! », a rageusement tweeté Philippe de Villiers.
"Des gens qui ont insulté la fonction"
Un changement de ton de la part du retraité de la politique, qui affichait pourtant ouvertement sa proximité avec Emmanuel Macron. Celui-ci lui avait encore rendu visite en Vendée mi-juin. « Je n’ai rien contre la fête de la musique, précise Philippe de Villiers à Marianne. Mais il a installé sur les marches de l’Elysée des gens qui ont insulté la fonction. Il a donc perdu sa sacralité ce soir-là. » Rien que ça... Il poursuit : « Ce qu’on retient d’un homme politique, c’est moins son action que les symboles. Ce qu’on va retenir de Macron, ce n’est pas le budget de la zone euro avec Merkel, c’est la photo de la fête de la musique ! »
Il est vrai qu’on est assez loin du Puy du Fou, de ses courses de chars et de ses duels chevaleresques, auxquels Macron avait assisté au côté de Villiers en 2016, lorsqu’il était encore ministre de l’Economie... Alors l’ex-candidat à la présidentielle, qui a loué à plusieurs reprises le chef de l’Etat pour avoir restauré « la symbolique régalienne », « ne comprend pas ». « Je suis un peu perdu. Qu’est-ce qui correspond à ce qu’il pense ? », s’interroge Villiers. La fin tragique d’une idylle ?