Deutsche Bank continue d'inquiéter, y compris au plus haut niveau. Sa filiale américaine n'a pas passé la deuxième étape des tests de résistance ('stress tests') annuels de la Réserve fédérale, la banque centrale des Etats-Unis évoquant des "faiblesses substantielles" dans les capacités de données et dans les contrôles en matière de planification des immobilisations de l'établissement. Le rejet, unanime, des plans en matière de fonds propres de Deutsche Bank USA par la Fed est un nouveau coup dur pour la banque allemande, dont la solidité financière a été passée à la loupe ces derniers mois après trois années consécutives de pertes.

La semaine dernière, Deutsche Bank avait réussi, comme les 35 autres banques évaluées par la Fed, la première étape des tests de résistance, centrée sur l'évaluation du niveau des fonds propres dans l'hypothèse d'une récession sévère. La deuxième étape était focalisée sur la planification des banques en matière de fonds propres. "(Nos) inquiétudes (au sujet de Deutsche Bank) sont notamment liées à des faiblesses substantielles dans les capacités de données de la société et dans les mesures de contrôle accompagnant le processus de planification des fonds propres", souligne la Fed dans un communiqué. Cette dernière évoque également des "faiblesses dans (...) les hypothèses utilisées pour prévoir les revenus et les pertes en cas de tension".

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Même si cet échec aux tests n'est pas susceptible de limiter les capacités de la banque à verser des dividendes à ses actionnaires, il obligera Deutsche Bank à mettre en oeuvre des modifications dans ses activités américaines. Et, du fait de cet échec, la filiale américaine de Deutsche Bank ne pourra effectuer des versements à sa maison mère sans l'approbation de la Fed. A l'occasion de cette série de tests, c'est la première fois que sont rendus publics les résultats de six banques étrangères, dont, outre Deutsche Bank, Credit Suisse Group, UBS, BNP Paribas, Barclays et Royal Bank of Canada.

La Fed a approuvé les plans en matière de fonds propres de 24 banques, les autorisant ainsi à utiliser davantage de capitaux pour des rachats d'actions, des dividendes et autres affectations. Parmi ces établissements figurent JP Morgan Chase, Citigroup, Bank of America et Wells Fargo. S'agissant de Goldman Sachs et de Morgan Stanley, dont les niveaux de fonds propres ont été affectés négativement par les modifications apportées au régime fiscal américain, la Fed a accordé un feu vert sous conditions aux plans des banques d'investissement. Elles n'auront donc pas le loisir de distribuer une part plus élevée de leurs bénéfices, l'augmentation des fonds propres restant la priorité, a ajouté la Fed.

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