Plusieurs centaines de manifestants ont fait irruption jeudi 28 juin dans un immeuble du Sénat américain pour protester contre la politique migratoire du président Donald Trump, rapporte The Guardian. Une manifestation qui a pris brutalement fin avec l’arrivée de la police et l’arrestation de près de 600 d’entre eux.
Les protestataires, pour la plupart des femmes vêtues de blanc, se sont assises sur le sol et se sont enveloppées dans du papier d’aluminium, en référence aux fines couvertures données aux migrants dans les centres de rétention.
Réaction à la politique de “tolérance zéro”
Au cœur de leurs revendications : la politique de séparation des familles de migrants, vivement dénoncée depuis plusieurs semaines, et qui avait pour conséquence la rétention d’enfants dans des enclos grillagés.
De nombreuses voix se sont élevées pour dénoncer ces conditions indignes, poussant la Maison-Blanche a annoncer son intention de mettre fin à cette pratique. Pourtant, le décret signé par le président américain à ce propos laissait de nombreuses questions sans réponse, notamment celle du sort des migrants qui ont été séparés de leur famille.
The Guardian (Londres) L’indépendance et la qualité caractérisent ce titre né en 1821, qui compte dans ses rangs certains des chroniqueurs les plus respectés du pays. The Guardian est le journal de référence de l’intelligentsia, des enseignants et des syndicalistes. Orienté au centre gauche, proeuropéen, il se montre très critique vis-à-vis du gouvernement conservateur.
Contrairement aux autres quotidiens de référence britanniques, le journal a fait le choix d’un site en accès libre, qu’il partage avec son édition dominicale, The Observer. Les deux titres de presse sont passés au format tabloïd en 2018. Cette décision s’inscrivait dans une logique de réduction des coûts, alors que The Guardian perdait de l’argent sans discontinuer depuis vingt ans. Une stratégie payante : en mai 2019, la directrice de la rédaction, Katharine Viner, a annoncé que le journal était bénéficiaire, une première depuis 1998.
