Le National Trust for Historic Preservation a publié hier une liste de 11 lieux historiques en sursis aux États-Unis. Depuis 1988, cette fondation attire l’attention du grand public sur des lieux de toutes sortes, “menacés par des projets de développement, des négligences, des travaux d’entretien reportés ou par les conséquences de catastrophes naturelles”, explique le Smithsonian magazine.

Cette année, la liste comprend, entre autres, les ressources naturelles de Porto Rico et des îles Vierges américaines, victimes d’ouragans l’an dernier. Mais aussi la célèbre Route 66, qui traverse le pays de Chicago à Santa Monica sur 3 945 km. Comme le rappelle The Guardian, c’est l’une des grandes routes originales du réseau des États-Unis, reliant huit États. C’est également un monument dans l’imaginaire du voyage au long cours, immortalisé par des films comme Easy Rider.

Chaque année, des millions de personnes empruntent quelque portion de cette route, où ils pourront conduire sans hâte, sans embouteillages et sans chaos. Elle passe près du Grand Canyon et traverse des petites villes qui se sont développées autour des commerces que la route a apportés, et qui se sont efforcés de préserver les stands de hot dog classiques et les magasins de soda des années 1950.”

Si la Route 66 est sur cette liste, c’est parce que son programme de préservation se termine en 2019. Si la Chambre des représentants a voté un projet de loi pour la reconnaître en tant que parcours historique national permanent (National Historic Trail), le Sénat américain doit encore voter le texte qui devrait ensuite être promulgué par le président pour rendre cette désignation durable, rapporte le site de la chaîne américaine CNN.

“Croyez-le ou non, Donald Trump a un moyen d’unifier le pays – en sauvant la célèbre Route 66, placée sur la liste des lieux historiques en danger aux États-Unis”, ironise The Guardian.

D’après CNN, “moins de 5 % des sites répertoriés au cours des 31 dernières années ont disparu”. La sauvegarde de la Route 66 ne devrait donc pas passer aux oubliettes de l’histoire américaine.